Le président de la Ligue de football de Kaffrine apporte son soutien total à Augustin Senghor, candidat à sa propre succession à la tête de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Abdoulaye Sow a plébiscité le travail de Me Augustin Senghor, lors de la conférence de presse. Dans la foulée, il a aussi raillé le Comité de défense du football sénégalais (Codefs).
«Les gens confondent unanimité et consensus. L'écrasante majorité des composantes du football a décidé de soutenir Augustin Senghor»
«Je commencerais sur les considérations générales. D'abord sur le consensus, j'ai entendu dire que Mady Touré n'a pas accepté, Saer Seck s'est retiré, le consensus est donc rompu. Les gens confondent unanimité et consensus. Consensus veut dire large accord de la plus grande partie ou tout simplement de la plus grande majorité. Et c'est exactement ce qui s’est passé. Il faut qu’on me dise où est le problème à ce niveau. Sur au moins des centaines d'acteurs qui ne se limitent pas à Senghor, à Mbaye Diouf, à Saër, à Lamotte ou à Mady Touré, l'écrasante majorité des composantes du football a décidé de soutenir Augustin Senghor. Il faut que les gens aillent consulter le dictionnaire. Le premier protocole qui a été signé avait les principes programmatiques qui ont été annoncés qui sont : révision générale des textes qui régissent le football dans un délai maximum d'un an après les élections ; la mobilisation autour de l’objectif commun pour la conquête du titre… Senghor l'a dit dans le programme qu'il a consacré et qu’il a résumé en disant ‘’Manko wuti ndamli‘’. Il y a des gens qui veulent entretenir la confusion en disant ‘’Manko jëli ndamli’’. Ce n'est pas ça. Il y a deux solutions : gagner ou perdre. Je suis dans le football et je ne décrète jamais une victoire. La participation à la prochaine Coupe du monde, c'est tout le monde qui l'a signée. Tout le monde est tombé d'accord sur ces principes. Donc tout le monde devait l'inclure dans son programme. Ce programme n'est pas le programme de Senghor, mais c'est la synthèse de tous les programmes et de toutes les idées des autres acteurs. Senghor a fait une synthèse des programmes, de ce que pense Mbaye Diouf Dia, de Saer et celui de Mady Touré. Il faut qu'on respecte le profil des uns et des autres. Senghor depuis 2009 fait des programmes.»
«Avant d'être ministre… j'étais un acteur du sport et je vais le rester»
«Aussi, les gens disent que je suis ministre que je ne dois pas aller en campagne. Mais Abdoulaye Sow, avant d'être ministre, j'étais un acteur du sport et je vais le rester après la fonction du ministre. Mbagnick Ndiaye était ministre et il était également président de la Fédération sénégalaise d’escrime, Moustapha Diop, ministre de l'Industrie, est aujourd'hui président du Ndiambour, personne n’a rien à dire. Avant cela, j’étais directeur du Coud et personne n’a parlé. En 2017, je n’étais ni directeur du Coud ni ministre, mais j’étais toujours acteur du football. Demain, si je quitte la fonction du ministre où est-ce que je retourne ? Je ne vais pas quitter la famille du sport. Je suis un homme libre, engagé avec ma liberté à assumer mes actes.»
«Le Comité de défense des intérêts du football, où est-ce qu’il était quand l’arbitre en Afrique du Sud sacrifiait notre match ?»
«Pour le Comité de défense des intérêts du football, où est-ce qu’il était quand l’arbitre en Afrique du Sud sacrifiait notre match ? Où est-ce qu’ils étaient quand nous réclamions des moyens pour le football professionnel ou amateur ? J’ai vu deux députés dans ce cercle. J’ai été à sept reprises à l’Assemblée nationale pour recevoir des mains du président Moustapha Niasse la coupe de l’Assemblée nationale, je ne les ai jamais vus dans ces cérémonies ou au stade même pour participer au tournoi du parlement. Je ne les ai vus être acteurs du football que dans les pages sporadiques très limitées dans le temps où ils étaient librement renvoyés par la base. Pour le secret de votes, il oublie que pour se faire élire, le président de la Caf demande à la fédération de lui faire des résolutions. Le président de la Fifa, pour se faire élire, demande aux fédérations du monde de lui apporter des soutiens par des résolutions. Nous l’avons fait et personne n’a parlé de violation de secret de vote. On nous accuse aussi de faire de l’ingérence. Toutes les AG de fédérations ordinaires ou extraordinaires, c’est le ministre des Sports qui les présidait. Quand le président de la Fifa vient au Sénégal, il est allé à la présidence de la République et non chez Augustin ou encore à la fédération, est-ce de l’ingérence ? Hier matin, la Caf a écrit une lettre à la Fédération sénégalaise pour demander à l’Etat est-ce qu’il peut garantir au Sénégal, même avec le Covid ? Ceux qui parlent ne savent pas comment le football fonctionne. Ceux qui sont derrière Mady Touré n’ont qu’à agir comme moi, en toute liberté. Senghor est la meilleure posture pour le Sénégal et l’Afrique. Il faut que les gens acceptent de se battre au lieu d’emprunter des boubous pour caricaturer les hommes. Dans ce sport, nous sommes d’égaux pieds. Il faut connaître le mouvement associatif pour y adhérer. Je suis disposé à parler à Mady Touré, à Talla Fall et à Youssou Ndour, qui sont des acteurs du football. Mais je ne vais pas parler aux ‘’banabana’’ du football. La fédération est toujours contrôlée par un audit permanent de la Fifa. Mais cela doit aller jusqu’aux clubs. Il faut qu’on sache d’où viennent les fonds qui sont dans les clubs. Il faut qu’on sache quelles sont les relations avec le fisc. Je supplie le futur président de la Fsf, dès son élection, de créer une direction générale du contrôle.»
«J’ai dit à Senghor que vous avez fait incontestablement un bon travail… Senghor, le football vous a tout donné»
«J’ai dit à Senghor que vous avez fait incontestablement un bon travail sur le plan du management de la fédération, sur la gestion financière, sur l’implication des clubs, sur l’organisation des compétitions. Allez, dans les zones les plus reculées du Sénégal, un championnat se joue régulièrement. En 2008 à Thiès, Dakar, Kaolack, il n’y avait plus de football. Aujourd’hui, cette discipline se pratique partout. Senghor, le football vous a tout donné. C’est la première fois qu’un homme a bénéficié d’autant de confiance de la famille du football. Vous avez beaucoup fait, mais il vous reste à faire un marqueur indélébile sur la gouvernance. Nous devons tous nous engager à améliorer la gouvernance du football. Nos rapports avec l’Etat, depuis 2009, nous sommes dans une période de stabilité qu’aucune fédération n’a jamais eue dans ce pays. Mais il faut que nous renforcions ce partenariat avec l’Etat qui reste l’investisseur numéro 1, pour que les moyens mis à la disposition quittent tout simplement l’équipe nationale pour aller à la base. Les télévisions, la presse nous critique, mais il faut qu’on nous dise ce que les droits de télé rapportent. En France, il était attendu, si ce n’était pas la Covid, 1 milliard d’euros de revenus en termes de télévision. Au Sénégal, ce sont les clubs et les fédérations qui payent la presse pour être diffusés. Nous devons réfléchir sur les problèmes structurels que nous devons régler et qui demandent une volonté politique et un mouvement associatif fort. C’est pourquoi, on a fédéré toutes les compétences autour de cette table. Ma présence doit être un atout pour nous tous. Il faut qu’on soit dans une même dynamique de travail au service de notre pays dans un bon esprit et dans un même cœur pour que Dieu nous aide.»