​L’Onu fait confiance à Abdoulaye Bathily pour dénouer la crise politique à Madagascar



Il n’est pas prophète chez lui, du moins pas pour les apéristes qui n’ont cessé de le pilonner parce qu’il avait tout simplement dit son opposition au parrainage et à l’arrestation de Khalifa Sall. Mais la communauté internationale, notamment l’Organisation des Nations Unies, a bien besoin du professeur Abdoulaye Bathily. Le secrétaire général, Antonio Guterres, vient de lui accorder sa confiance en le nommant Envoyé spécial de l’Onu à Madagascar. Une mission d’autant plus importante que le pays est en proie à des manifestations intempestives de Malgaches qui protestent contre les nouvelles lois électorales qui seraient favorables au Président sortant et candidat à sa propre réélection. Lors de la dernière manifestation, les sources hospitalières ont fait état de deux morts, tandis que du côté de l’opposition, on serait à cinq morts par balles. Et la situation a atteint les sommets avec la nouvelle exigence des manifestants qui ne réclament ni plus ni moins que la tête du Président, Hery Rajaonarimampianina. C’est dire que Bathily, qui a eu déjà à faire des missions similaires en Afrique centrale et australe, porte sur ses épaules la lourde responsabilité de désamorcer la bombe, d’amener les deux parties au dialogue et au compromis, à sept mois seulement de la présidentielle et des législatives. Sur place, le Conseiller spécial du Sg de l’Onu va mener sa mission de concert avec l’Union africaine et la communauté de développement des pays de l’Afrique australe.

Dans la même rubrique :