Jugés pour des faits de violation de domicile, de violences et voie de fait, les frères Mourtalla et Abdou Khadre Niang ont été condamnés hier jeudi à 3 mois de prison assortis du sursis par le tribunal d'instance de Dakar. Ils malmenaient Papa S. Dione, le copain de leur petite-sœur, parce qu'ils n'approuvaient pas la relation amoureuse qu'elle entretenait avec lui.
Mourtalla Niang et Abdou Khadre Niang ont gravement payé le comportement qu'ils ont eu à l'endroit de Papa S. Dione. Ces frères "protecteurs" ont eu l'outrecuidance de s'attaquer à l'amant de leur petite-sœur âgé de 19 ans, parce que tout simplement, ils n'approuvent pas la relation amoureuse qu'ils entretenaient. Lui vouant une haine viscérale, ils faisaient tout le temps irruption dans la demeure du petit-ami de leur sœur à la cité Biagui. Pire, ils faisaient des égratignures sur la voiture de la partie civile. N'en pouvant plus de leurs agissements, la victime Papa S. Dione a saisi la justice pour retrouver sa quiétude. Poursuivis pour des faits de violation de domicile, de violences et voie de fait, Mourtalla Niang et Abdou Khadre Niang ont été jugés hier jeudi devant le tribunal d'instance de Dakar. Ils ont ainsi contesté ces faits qui leur sont imputés.
Étudiant en bâtiment génie civile, le prévenu Mourtalla Niang a révélé au tribunal qu'il voulait tout simplement que Pape Sadio laisse sa petite-sœur tranquille lorsqu'il a été mis au parfum de leur idylle. Son frère Abdou khadre Niang, footballeur, à son tour dira qu'il ne s'est jamais rendu au domicile de la victime, encore moins cassé quoi que ce soit là-bas. Le procureur, qui a requis 3 mois de prison ferme pour chacun des mis en cause et la somme de 6000 F Cfa pour la contravention, n'a pas raté les frères Niang. "Si votre sœur noue une relation amoureuse avec lui, est-ce que c'est à vous de l'en empêcher ? Votre sœur est majeure parce qu'elle est âgée de 19 ans", leur a rappelé la parquetière. Pour sa part, leur avocat a plaidé la relaxe pour les faits de violation de domicile et une application bienveillante de la loi pour les violences et voie de fait. Au final, c'est Mourtalla Niang qui a été condamné à 3 mois assortis du sursis en sus d'une amende de 6000 F Cfa qu'il doit payer. Abdou Khadre, lui, a été par contre relaxé.
Fatou D. DIONE