vente illégale de médicaments : Deux commerçants condamnés pour exercice illégal de la profession de pharmacien







Reconnus coupables du délit d'exercice illégal de la profession de pharmacien et de vente illégale de médicaments, les commerçants Khalil Mbodji et Mouhamadou Moustapha Mbodji ont été condamnés à 2 mois de prison ferme. Ils ont été jugés hier mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar.



Malgré les sanctions infligées aux personnes qui ont eu la malchance d'être interpellées avec des médicaments vendus dans la rue, il y en a d'autres qui persistent dans cette activité illicite. Parmi ces récalcitrants, il y a Khalil Mbodji et Mouhamadou Moustapha Mbodji qui exposaient leur marchandise sur des étals. Ces derniers, pour exercice illégal de la profession de pharmacien et de vente illégale de médicaments, ont été jugés hier, mercredi 7 août, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar après leur arrestation. Mais Mouhamadou Moustapha Mbodji, dans son propos, a d'emblée contesté les faits avant de revenir sur ses déclarations. Agé de 57 ans et père de 15 enfants, il a confessé qu'il ignorait les dangers concernant la vente illégale de médicaments. Il a été trouvé détenteur du médicament appelé "Advitol". "Je ne suis pas les informations ni à la radio ni à la télé. Ce médicament qui a été trouvé sur moi est un fortifiant. C'est mon fournisseur établi à Touba qui me donne les indications puisque je ne sais ni lire, ni écrire en français", a-t-il dit. Son acolyte Khalil Mbodji a, lui aussi, arboré son "ignorance" pour se dédouaner. Ce prévenu âgé de 54 ans a affirmé qu'il est conscient que les médicaments doivent être vendus à la pharmacie et non dans la rue. Dans ses réquisitions, le procureur a souligné que leur culpabilité ne souffre l'ombre d'aucun doute. "À les voir comme ça, ils sont dans l’insouciance et l’inconscience. Ici à Dakar, il n’y a pas des gens qui vendent des médicaments dans la rue sans être conscientisés sur les méfaits de cette activité réglementée. C’est une question de santé publique", a fait observer le parquet qui a requis contre eux 6 mois de prison dont 3 mois ferme. Malgré le fait que l'avocat de la défense ait demandé la clémence du tribunal à leur endroit, ce dernier les a condamnés à 1 an de prison dont 2 mois ferme. Le tribunal a ordonné la confiscation des médicaments saisis.

Fatou D. DIONE


 
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