ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines : Les 44 agents en cessation d’activités démentent Birame Soulèye et révèlent des recrutements Pastef au Ministère et dans les structures rattachées




 
 
 
 
 
Le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines s’entête dans sa décision d’envoyer illégalement en cessation d’activité 44 agents qui lui réclament leurs salaires et le respect de leurs droits. C’est la conviction du collectif des agents en cessation d’activités au sein dudit ministère qui, dans un communiqué, ont mis les points sur les «i» pour contrecarrer les arguments du ministre Birame Soulèye.
 
 
 
 
 
Les agents en cessation d’activités du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines ne démordent pas dans le combat qui les oppose à leur tutelle. Après la lettre ouverte adressée au président de la République, le collectif desdits agents a servi un communiqué de presse pour démonter pièce par pièce les arguments avancés par le ministre et l’un de ses conseillers. D’abord sur l’argument selon lequel les salaires étaient payés à partir d’une caisse d’avance, le collectif dément. «Les salaires sont basés sur un fonds dénommé ‘’fonds de développement minier et géologique’’ inscrit dans le budget de l’Etat depuis plus de 40 ans et voté chaque année. Beaucoup d’employés ayant bénéficié de ce fonds sont aujourd’hui à la retraite», lit-on dans le communiqué. Ensuite, sur le dépassement du fonds de 200 millions, le collectif rappelle qu’il était inscrit dans le budget du ministère en fonctionnement un fonds de relance d’un montant de 3 milliards de F Cfa sur lequel il fallait puiser 200 millions pour supporter ces dépenses de personnel supplémentaires. «Rien n’a été dépensé sur ce fonds de relance jusqu’à la nomination du ministre. Il fallait en particulier prendre en charge les cotisations sociales (Ipm, Ipres, Css), résorber certains retards de paiement liés à ces cotisations. Tout cela est bien détaillé dans le document de passation de service. Il suffisait de procéder à un simple virement de crédit pour supporter les excédents avant de réajuster, dans une prochaine loi des finances, la dotation annuelle», disent les membres du collectif.
 
 
Des recrutements Pastef au Ministère et dans les structures rattachées
 
En ce qui concerne les 5400 milliards de dépenses signées par entente directe de 2019 à 2024, le collectif signale qu’en se basant sur un budget du ministère de 8 milliards par an, «il faudrait 675 années pour pouvoir engager de telles dépenses si en plus le ministère n’avait que ces dépenses à exécuter. C’est pourquoi nous pensons que le ministre s’est trompé de dossier d’autant plus qu’il parle d’entente directe comme s’il s’agissait de marchés».
Le collectif dit être d’autant plus inquiets que «certains recrutements Pastef ont été faits au département et dans les structures rattachées et surtout, depuis plusieurs mois, nous n’avons pas de ressources alors que nous sommes des pères et des mères de famille et n’avions que ces ressources pour les soutenir, et pourtant nous avions participé à la collecte des recettes minières».
Avant d’indiquer : «nous ne demandons qu’à travailler et que nos droits soient respectés. Cela ne constitue pas un crime. Nous voulons juste travailler, nourrir et soutenir nos familles».
 
Samba THIAM
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :