Le département de Keur Massar a étrenné sa nouvelle maison de justice délocalisée. Car l’institution avait été installée dans la localité depuis 2016. Mais, en raison de l’inadaptation des locaux et aux charges locatives pesant sur la collectivité territoriale, l’Etat a jugé bon de délocaliser le bâtiment. Ainsi, le ministre de la Justice et du Garde des sceaux, profitant de l’inauguration des nouveaux locaux, a livré les statistiques de l’institution judiciaire. En 2021, révèle Malick Sall, 1294 dossiers de médiation ont été traités ; 1933 personnes ont été informées sur leurs droits et 3 967 personnes ont été assistées dans l’obtention et la rédaction d’actes divers. S’agissant du recouvrement des créances, un montant total de 20 millions 154 mille 225 frs a été recouvré sur un total à recouvrer de 40 millions 139 mille 857 frs. Cette infrastructure qui a coûté plus de 50 millions, est le fruit du partenariat entre l’Etat du Sénégal et l’Union européenne, qui a financé la construction et l’équipement de 12 maisons de justice à travers le 11ème Fed, dans le cadre du projet d’appui au renforcement de l’Etat de droit au Sénégal (Pared). Avec ces maisons de justice, le dispositif compte 30 structures disséminées sur l’étendue du territoire national.
Quant à l’ambassadrice et cheffe de la délégation de l’union européenne au Sénégal, Irène Mingasson, elle axé son discours le rôle des maisons de justice, qui traitent des sujets au sœur de la vie quotidienne des citoyens sénégalais : le mariage, le divorce, l’Etat civil, le foncier, les relations de voisinage, la protection des personnes vulnérables, les successions….Le dispositif permet de pallier ou prévenir l’engorgement des tribunaux. Quant au maire Adama Sarr, il a magnifié l’institution et réclame un tribunal départemental.