à l’annonce de sa condamnation à 3 mois de prison ferme Adama Hawa pique une crise avant d'être évacuée en civière par les sapeurs-pompiers




 
 
 
Lorsque le juge a prononcé contre elle la peine de prison ferme de 3 mois, elle est tombée en syncope avant d'être évacuée de la salle d'audience en civière par les sapeurs-pompiers et des agents de l'administration pénitentiaire. Adama Hawa a été jugée hier, lundi 7 octobre 2024, devant le tribunal d'instance de Dakar pour coups et blessures volontaires perpétrés sur ses deux voisines en état de grossesse.
 
 
 
 
Au vu de la violence qu'elle a exercée sur ses deux voisines, on peut dire qu'il n'y a pas plus belliqueuse que Adama Hawa. Celle-ci, à longueur de journée, rend la vie difficile à ses deux colocataires que sont Ramatoulaye Touré et Ousseynatou Ba. Des disputes, des injures et même parfois des bagarres, c'est le calvaire qu'elle fait vivre aux susnommées. Ainsi, pour avoir battu farouchement ces deux dames enceintes, s'est retrouvée en prison pour des faits de coups et blessures volontaires.
Ousseynatou Ba, l'une des victimes de Adama Hawa, est revenue sur les faits, hier, lundi 7 octobre 2024, devant le tribunal d'instance de Dakar où cette dernière a été jugée. Cette plaignante a déclaré qu'au courant du mois de septembre dernier, Adama Hawa lui a versé un cocktail d'eau chaude et de piment sur le dos, sa poitrine et son menton. "Ce jour-là, avant les faits, je ne me suis pas battue avec elle, mais l’affaire a été réglée chez le chef de quartier", a expliqué Ousseynatou Ba qui précise que depuis 4 ans, elle se dispute avec Adama Hawa.
Pour sa part, Ramatoulaye Touré a dit avoir reçu à deux reprises de violents coups de la part de Adama Hawa. "Elle est venue me demander la clé du robinet. Mais quand je lui ai dit que je ne la détenais pas, elle a commencé à s’en prendre à moi et on s’est mis à se disputer. Elle m’a donné une gifle avant qu’on ne soit séparée. Pensant que c’était fini, elle revient à la charge avec un pilon. Elle m’a bien molestée. Ce sont mes cris qui ont alerté les voisins qui sont venus me tirer de ses griffes. C'est à l'issue de cette bagarre que le col de mon utérus s'est ouvert vu mon état de grossesse. C'est le médecin qui m'a informé de cela lorsque je suis allée à l'hôpital après la bagarre".
Interrogée, l'inculpée, Adama Hawa n'a pas cherché à nier les faits. Cependant pour se dédouaner, elle a invoqué l’excuse de provocation. En brandissant des traces de morsure sur son avant-bras, elle a soutenu que ses voisines ne veulent pas la voir dans la cuisine. C’est, dit-elle, ce qui fait qu'elle prépare le repas dans le couloir. Pour leurs dommages et intérêts, Ousseynatou Ba et Ramatoulaye Touré ont respectivement réclamé 500.000 F Cfa et 63.000 F Cfa. Le procureur a requis contre la prévenue 6 mois de prison ferme.
Au terme des plaidoiries, elle a été condamnée à 3 mois de prison ferme et à payer la somme de 200.000 F Cfa et 63.000 F Cfa à Ousseynatou Ba et Ramatoulaye Touré. Dès qu'elle a entendu sa sentence, Adama Hawa est tombée en syncope à l'audience. Elle a été ramassée au sol puis mise sur une civière avant d'être escortée par les sapeurs-pompiers, les agents de l’administration pénitentiaire et un gendarme.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
 
 
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