Vol Air France: le moteur a feu à haute altitude, récit détaillé d'un drame aérien évité de peu



Dans notre édition d’hier, nous évoquions le danger encouru par les passagers du vol Air France d’avant-hier. Hé bien, il faut dire que nous n’avons fait qu’effleurer le danger. La réalité était plus insoutenable. Ce n’étaient pas seulement les passagers qui croyaient que c’était la fin. Même le personnel navigant en était presque certain. En fait, quand l’avion est arrivé dans le ciel marocain, un des moteurs a pris feu. Vous ne rêvez pas. Un des moteurs a bien pris feu. A l’altitude où était l’avion, avec la température, ce n’était pas trop grave. Le risque, c’était d’atterrir dans un endroit chaud.
 
En effet, le pilote a expliqué aux passagers que si l’avion atterrissait dans un aéroport chaud, il allait prendre feu. Ni plus ni moins. Il fallait donc continuer à naviguer sur une altitude où les températures étaient basses. Ce qui signifie rester en hauteur le plus longtemps possible jusqu’à atteindre une zone où il ne fait pas chaud. Le personnel navigant décide alors de rester en hauteur et de n’atterrir qu’en Espagne. Ils sont restés en altitude près d’une heure et dans le ciel espagnol, les radars ont été perdus. Conséquence : impossible de descendre en Espagne. Les pilotes étaient alors obligés de risquer le tout pour le tout et de continuer jusqu’à Paris, parce que c’est là-bas que le premier signal a été pris. Ce, «dans l’espoir que l’avion arrive à Paris» selon leurs propres termes. Mais avec les «Salatoul Ala Nabi, les Falakhi et Nassi, les Lakhat Ja’akoum», l’avion a finalement pu arriver à Paris et atterrir. Imaginez le soulagement des pilotes et des passagers «rek»…

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