VOL DE TISSUS, MONTRES, ARGENT… AU PRÉJUDICE DE SES EMPLOYEURS: Gnima Diémé prise grâce aux photos qu’elle publiait sur son statut Whattsapp faisant la bamboula lors du mariage de son frère



 
 
 
 
Pour des faits de vol à l'occasion du service, Gnima Diémé, domestique âgée de 25 ans, a été condamnée avant-hier mercredi à 3 mois ferme de prison, devant tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar. Cette prévenue s'habille et fait de même pour la mariée avec des tissus volés, lors de la cérémonie de mariage de son frère en Casamance.
 
 
Si certaines personnes se permettent de voler pour résoudre des problèmes personnels avec l'argent issu du butin, même si ce n'est pas une excuse, pour d'autres, c'est pour des futilités. La domestique Gnima Diémé fait partie de cette dernière catégorie. Malgré 3 longues années au service de ses employeurs, cela ne l’a pas empêchée de leur voler leurs biens pour ensuite aller prendre en charge la cérémonie de mariage de son frère en Casamance, en habillant la mariée, entre autres. C’est donc pour des faits de vol au préjudice de l'employeur qu'elle a été traduite, mercredi dernier 18 août, devant la barre du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar.
Sur les faits, son patron, Pape Mor Seck a expliqué ne pas savoir comment la bonne de 25 ans a pu commettre ce larcin en n’ayant pas accès aux chambres. «Elle a défoncé la porte de mon armoire et a subtilisé mes deux montres qui sont estimées à 10.000 F Cfa, des habits que je n’ai jamais portés, des tissus Getzner en plus d'une somme de 1 million F Cfa», dit-il. Même son épouse a été victime des agissements de la domestique. «Elle a volé à ma femme des tissus, une montre et un bracelet», a expliqué le plaignant.
Pape Mor Seck est revenu sur ses soupçons et sur la manière dont il a découvert le forfait. «Depuis un an, on a constaté que des choses disparaissaient. Comme il y avait d'autres employés chez nous, nous n'avions pas voulu aller vite en besogne en l'accusant. C’est après la Tabaski qu’elle a attiré notre attention. Alors qu'elle rentrait chaque jour chez elle, elle a voulu passer plus de temps chez nous. Et c'est là que j'ai commencé à la surveiller. Comme j’avais enregistré son numéro de téléphone, je regardais ses statuts WatsApp. Et à ma grande surprise, elle a publié une photo prise lors du mariage de son frère. Elle portait l'un des tissus qu'elle a volés à ma femme. De même, toujours lors de ce mariage, son frère avait porté une de mes chemises. Et plus encore, c'est elle qui avait également habillé la mariée», a relaté Pape Mor Seck.
 
 
Gnima Diémé avoue et fond en larmes
 
 
Appelée à la barre, Gnima Diémé a pleuré toutes les larmes de son corps en reconnaissant les faits de vol. Mais, précise-t-elle, elle ne saurait dire tous les biens qu'elle a subtilisés au préjudice de ses employeurs. Elle dit même ignorer ce qui l'a poussée à agir ainsi. «Je gardais certaines choses volées chez moi et le reste je le revendais au marché jeudi de Ouakam. Quant aux montres de mon patron, je les ai vendues à 10.000 F Cfa chacune. S'agissant de ses polos, je les ai vendus à 5000 F Cfa», a-t-elle relaté. Même si son patron n'a pas réclamé de dédommagement, le représentant du procureur a requis 2 ans de prison dont 4 mois ferme pour cette domestique qui percevait mensuellement la somme de 70.000 F Cfa. Au final, malgré le fait que ses avocats aient demandé la clémence, le tribunal l’a reconnue coupable et condamnée à 2 ans de prison dont 3 mois ferme.
 
 
Fatou D. DIONE
 
 
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