Une délégation de la Cedeao a été reçue par l'ancien Premier ministre Aminata Touré (septembre 2013-juin 2014). La candidate à l’élection présidentielle a plaidé devant ses hôtes la libération de Ousmane Sonko, des détenus politiques et l’inclusion de la présidentielle de février 2024.
Seules les montagnes ne se croisent jamais. Et en politique, les adversaires d’hier peuvent être ensemble pour un même combat. C’est le cas de Mimi Touré et d’Ousmane Sonko, éternel opposant du régime. L’ancienne Première ministre du Président Macky Sall qui avait conduit la liste de la majorité aux législatives, devenue membre de l’opposition radicale, prend désormais la défense de l’opposant qu’elle attaquait outrageusement. Aminata Touré a profité de la visite d’une délégation de la Cedeao au Sénégal pour exposer ce qu’elle appelle «l’humiliation et le non-respect des droit d’Ousmane Sonko» dont fait montre le régime dont elle a été ministre de la Justice et Premier ministre.
Face à ses hôtes, elle accuse le régime de Sall d’acte antidémocratique. «Je leur ai exposé les régressions démocratiques que nous vivons actuellement avec l’emprisonnement injuste de Ousmane Sonko et de plus de 2500 jeunes, le harcèlement des journalistes, l’indifférence du gouvernement en campagne déguisée face aux nombreux problèmes des Sénégalais y compris le drame de l’émigration clandestine», dit la candidate de la coalition du Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance/Degou Ak Mimi.
A l’en croire, la seule solution pour la bonne tenue de la présidentielle, c’est la libération des détenus. Mais aussi, permettre aux candidats qui rempliront les conditions selon la loi de se présenter au lieu de «choisir ses propres candidats». «Je leur ai fortement recommandé de demander directement et fermement au Président Macky Sall la libération immédiate des tous les prisonniers politiques, l’organisation d’une élection inclusive avec la participation de tous les candidats, y compris Ousmane Sonko», fait-elle savoir.
Baye Modou SARR