VIOLENCES SEXISTES EN LIGNE : AfricTivistes lance la campagne "TaxawTemm! Aar Suñu Bopp" pour lutter contre ce fléau qui détruit des vies en silence




 
 
 
Le réseau des acteurs du changement du continent et de sa diaspora pour promouvoir et défendre les valeurs africaines, AfricTivistes, a lancé une nouvelle campagne pour lutter contre les violences sexistes en ligne au Sénégal. Ladite campagne dénommée «TaxawTemm! Aar Suñu Bopp» est une manière de lutter contre ce fléau qui est en train de détruire des vies en silence. Selon l’organisation dirigée par notre compatriote Cheikh Fall, cette campagne a pour objectifs d’informer, de sensibiliser et de faire le plaidoyer sur les violations et violences à l’encontre des filles et des femmes en ligne. Il s’agit du troisième volet du projet AfricTivistes Femmes Cybersécurité qui a outillé des femmes journalistes et acteurs de la société civile du Sénégal en sécurité et hygiène numérique, sur la lutte contre le harcèlement et l’audit numérique des organisations.
 
 
 
Loin d’être un phénomène marginal relevant de la sphère privée, l’hostilité en ligne s’inscrit dans les violences de genre et prend racine dans un terreau fertile de sexisme et de misogynie, selon les autrices d’une récente étude du Conseil du statut de la femme. Face à cet enjeu de société important, il urge de souligner la nécessité de reconnaître, de dénoncer et de combattre l’hostilité en ligne envers les femmes. C’est ce qu’a compris le réseau des acteurs du changement du continent et de sa diaspora pour promouvoir et défendre les valeurs africains, AfricTivistes, qui a lancé une nouvelle campagne pour lutter contre les sexistes en ligne au Sénégal, dénommée «TaxawTemm! Aar Suñu Bopp». Dans un communiqué dont une copie est parvenue à «Les Echos», AfricTivistes note qu’à l'ère du digital, «les violences sexistes en ligne, commentaires sexistes ou misogynes, les formes de violences sont aussi diverses que dommageables pour les femmes et filles sur internet». En effet, estime l’organisation non gouvernementale, «ces violences en ligne peuvent impacter la santé mentale et physique des victimes causant, entre autres, anxiété, dépression, troubles du sommeil et, poussant même certains au suicide».
Ainsi, pour mettre un terme à ce fléau qui est en train de détruire des vies en silence, ces activistes africains invitent les acteurs à lutter contre. «TaxawTemm ! Aar Suñu Bopp est une grande campagne d’information et de plaidoyer visant à sensibiliser les populations sénégalaises sur les violences faites aux femmes et aux filles en ligne et à promouvoir les comportements respectueux dans les interactions en ligne. Par ailleurs, elle vise à sensibiliser les citoyens sur les violences contre les filles et les femmes en ligne», indique AfricTivistes qui invite «à rejoindre cette campagne en utilisant un toolkit (un document qui regroupe des visuels et messages sur la cybersécurité, la sécurité et l’hygiène numériques, dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de plaidoyer TaxawTemm ! Aar Sunu Bopp de AfricTivistes). Il invite également à aider dans la lutte contre les violences en ligne en publiant des messages en français ou en wolof sur les réseaux sociaux avec le hashtag TaxawTemm ! Aar Sunu Bopp.
La violence en ligne à l’encontre des femmes est devenue un phénomène par trop courant. Ce type de violence crée un environnement en ligne hostile visant à couvrir des femmes de honte, à les intimider ou à les rabaisser. Toutes les formes de violence ne constituent pas systématiquement une infraction, mais elles ont toujours un impact sur les droits des femmes. Dans le cadre d’une enquête commandée par Amnesty et menée dans huit pays par la société d'études de marché basée à Londres Ipsos MORI, 23% des femmes sondées, soit près d’un quart, ont indiqué avoir fait l’objet d’injures ou de harcèlement en ligne.
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
LES ECHOS

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