Et pourtant, Abdoulaye Diakahté Kane a été gâté par ses parents qui l’ont mis dans des conditions optimales pour réussir sa vie. Malheureusement, il a préféré suivre le chemin de la débauche. 26 ans, étudiant en licence 2 en informatique dans une école de formation de la capitale, son père l’avait pourtant envoyé par le passé à Marseille pour combiner études et sport. Mais il est rentré bredouille au pays; sacrifiant ainsi sa vie, montrant la face d’un fils à papa, pourri et gâté.
Pire, il s’adonnait à la consommation d’alcool.
Sa mère meurtrie, s’est alors permis de dénoncer son attitude irresponsable. Ivre mort, il a alors insulté sa mère et l’a battue. Ne se limitant pas à cela, il a aussi tabassé son père qui était venu secourir son épouse. C’est ainsi qu’il a été conduit au commissariat suite à la plainte déposée par son père Ngouda Fall Kane qui s’est constitué partie civile. Le père et la mère reviennent sur les faits et se désistent Devant la barre, hier, ce dernier est revenu sur l’historique des faits avant de se désister de toutes poursuites judiciaires à l’encontre de son fils. «Ce jour-là, il s’est attaqué à sa mère. Après l’avoir insultée, il l’a battue. Quand je suis intervenu, je l’ai frappé et il a riposté en m’administrant des coups. Ses frères sont sortis pour intervenir. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce genre de choses. Il a reconnu les faits et de mon côté je me désiste», a soutenu le père.
A sa suite, son épouse a confirmé ses déclarations. «Je l’ai insulté et il a répondu à l’insulte. Ensuite, il m’a frappée. C’est la deuxième fois qu’il fait cela dans la maison», a soutenu la dame inquiète du sort de son fils, qui n’avait cessé d’égrener son chapelet. Le fils indélicat avoue, accuse l’alcool et éclate en sanglots Le prévenu Serigne Abdoulaye Diakahté Kane a expliqué les faits, qu’il a reconnus à l’enquête et devant la barre. «Ma mère m’a traité de ‘’doomu xaram’’ et j’ai boudé en l’insultant. Après, je l’ai battue. Mon père est sorti et m’a donné un coup, je l’ai frappé en riposte. J’étais sous l’emprise de l’alcool, c’est pour cela que j’ai agi ainsi. Vraiment, je regrette et je m’excuse de mon comportement», a dit le garçon en pleurs, sans avocat pour sa défense. «Si c’était dans les pays occidentaux, on allait vous chasser de la maison à votre âge-là. Vos parents vous nourrissent, vous blanchissent, paient vos études et vous vous permettez d’avoir cette attitude devant eux. Vous vous prenez pour qui ? Ne faites pas votre cinéma en versant des larmes de crocodile», l’a sévèrement réprimandé la parquetière Mame Madior Sow qui, vu la constance des faits, a sollicité l’application de la loi à son encontre.
Délibéré demain.
Fatou D. DIONE (Stagiaire)