Violences élector ales : le Président Diomaye tape du poing sur la table et siffle la fin de la récréation. A son retour de voyage avant-hier, Bassirou Diomaye Faye a révélé avoir instruit le ministre de la Justice de poursuivre les auteurs et de les condamner ‘’quel que soit leur parti politique, quel que soit leur poste’’.
Le chef de l'Etat Bassirou Diomaye Faye a condamné les violences survenues ces derniers jours lors de la campagne électorale. Le président de la République a annoncé avoir instruit le ministre de la Justice d'ouvrir une enquête pour situer les responsabilités. "Je condamne les violences. J'avais pourtant prévenu lors d'un discours devant les Sénégalais et les leaders politiques avant la campagne. Les Sénégalais ont, depuis longtemps, montré une certaine maturité électorale. Maintenant, c’est aux leaders de se mettre au niveau de cette maturité. Aucun Sénégalais ne devrait se targuer d'avoir blessé son compatriote, peu importe son orientation politique", a-t-il d'abord déclaré.
Bassirou Diomaye Faye d'ajouter : "j'ai instruit le ministre de la Justice d'ouvrir une enquête pour faire toute la lumière, de poursuivre les auteurs et de les condamner quel que soit leur parti politique, quel que soit leur poste. Cependant, la justice devra faire une enquête minutieuse, sans se précipiter, pour fixer les responsabilités sur les violences", a ajouté le chef de l'Etat, qui a demandé aux responsables politiques de faire preuve de responsabilité durant cette campagne électorale.
Par ailleurs, le Président Faye a instruit le ministre de l'Intérieur, Jean Baptiste Tine, d'augmenter la sécurité des convois et caravanes politiques pour éviter des confrontations.
Samba THIAM
Renégociation du contrat...
Revenant sur son voyage en Arabie Saoudite, le Président sénégalais a indiqué que plusieurs secteurs prioritaires ont été définis, notamment l’eau, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et le numérique. Le projet de l’usine de dessalement d’eau d’Acwa Power a été au cœur des discussions. Selon Diomaye, les autorités saoudiennes se sont montrées favorables à sa révision et ont même proposé une offre améliorée, sur laquelle les ministères sénégalais concernés devront désormais se pencher. Le Président Faye se dit optimiste quant à la conclusion d’une convention plus équilibrée, qui bénéficierait aux deux parties tout en respectant les intérêts du Sénégal dans le domaine de l’accès à l’eau potable.
Pour rappel, c'est le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement qui avait déclaré en juillet dernier que le Sénégal annulait le contrat de dessalement de 459 milliards pour 30 ans signé par Macky Sall. «Non seulement c’est un contrat qui vise une solution à court terme, mais aussi il n’est pas opportun. C’est un projet trop cher et il peut provoquer la hausse du prix de l’eau. Quand nous avons évalué le projet, nous nous sommes rendu compte que ces 459 milliards, en 30 ans, vont donner 400.000 m³ par jour. Mais si nous franchissons par exemple 2 ou 3 ans, nous remarquerons qu’avec l’augmentation de la population, nous aurons besoin de plus de ces 400.000 m³/jour. Mais également les études environnementales ne sont pas prises en compte. Mais ce qui est le plus grave, le Sénégal va verser entre 20 et 40 milliards par an pendant 30 ans», avait affirmé Cheikh Tidiane Dièye.
Samba THIAM