VIOL SUIVI DE GROSSESSE D’UNE MINEURE DE 17 ANS : Ndiogou Diallo nie, la mère de la victime jure que son petit-fils est son portrait craché



Ndiogou Diallo risque 2 ans de prison ferme. Mécanicien de son état, il est accusé d’avoir violé et engrossé une gamine de 17 ans A. Diop. Cette dernière, qui a accouché le 1er janvier dernier, l’accuse d’être l’auteur du viol et le père de son bébé. L’affaire est mise en délibéré pour le 24 janvier prochain.

Hier, devant le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, la gamine de 17 ans A. Diop a traduit l’apprenti-chauffeur Ndiogou Diallo pour viol et détournement de mineure. En effet, il ressort de la procédure que la présumée victime remplace sa grand-mère les dimanches dans son activité de vente de couscous. Dans son commerce, elle fréquente le lieu de travail du prévenu où elle a l'habitude de le rencontrer. Ainsi, ayant tissé des liens avec la grand-mère de la gamine, qui le considérait comme son petit-fils, il rendait souvent visite à celle-ci dans sa demeure à Pikine. Cependant, un jour, Ndiogou Diallo aurait demandé à Aida Diop de passer chez lui récupérer un sachet de charbon qu’il comptait offrir à sa grand-mère. Sans arrière-pensée, elle s’est rendue chez Ndiogou. Hélas, une fois dans le hangar du mis en cause, celui-ci l’aurait bâillonnée avec une main avant de la projeter sur son lit et de la violer. Suite à cette conjonction sexuelle, la fillette, qui n’a pipé mot à ses parents sur ce drame qu’elle a vécu, a contracté une grossesse. Son état n’a été découvert que lorsqu’elle était à 6 mois par une connaissance de sa mère qui a constaté son changement morphologique. Interrogée sommairement par ses géniteurs, A. Diop a indexé le sieur Ndiogou Diallo.

Approché par les parents de la gamine afin de régler le problème et qu’il reconnaisse la paternité de l’enfant, Ndiogou a catégoriquement refusé d’endosser cette responsabilité, tout en réfutant le viol. Plainte déposée, Ndiogou Diallo a été déféré au parquet pour viol et détournement de mineure. Devant le juge, cet homme marié a persisté à nier les faits face à A. Diop qui a maintenu ses accusations. «Ce jour de dimanche auquel elle fait allusion n’existe pas. Parce que je ne l’ai jamais violée. De plus, je n'ai jamais eu de relations sexuelles avec d'autres filles que ma femme», se disculpe Ndiogou Diallo. Quant à la victime, qui a accouché le 1er janvier dernier, elle a maintenu ses accusations. Sa mère est revenue à la charge: «Rien qu’en regardant le bébé, je vois le portrait craché de Ndiogou Diallo», assure-t-elle.

L’avocat de la partie civile a réclamé 1 million à titre de dommages et intérêts, après qu’il a demandé au tribunal de maintenir le prévenu dans les liens de la prévention. Le procureur, pour sa part, a requis 2 ans de prison ferme. Quant à la défense, Me Brice Sylva a déploré n’avoir entendu que des spéculations à la barre. Selon Me Sylva, le dossier qu’il détient est rempli d'inconstances et d'incohérences. Partant de cela, la robe noire a demandé à titre principal le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens de son client. A titre subsidiaire il a sollicité la relaxe au bénéfice du doute. Le délibéré est fixé pour le 24 janvier 2019.

Fatou D. DIONE
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