VIDEO DE L’ADJUDANT THEODORE B. NGOM A PARTIR DU SERVICE PSYCHIATRIQUE DE L'HÔPITAL PRINCIPAL «Je préfère mourir que de me faire établir un certificat médical qui atteste d’une folie qui n’existe pas»



 
 
 
En contentieux foncier avec son frère, l’adjudantgendarme Théodore Ngom accuse sa hiérarchie de s’être immiscée dans une affaire familiale. Pire, il a été envoyé, depuis le 12 septembre dernier, au service psychiatrique de l’hôpital Principal, sur la base de faux documents. Ce, pour lui faire établir un certificat qui atteste de sa «folie» pour l’écarter du combat qu’il mène depuis 2015 sur les terres, objet du contentieux.
 
 
 
Une affaire familiale, pour être plus précis, un contentieux foncier est en passe de ternir l’image de la Gendarmerie nationale. Du moins, si l’on en croit les dires du principal concerné, l’adjudant Théodore Birame Ngom. En effet, interné contre son gré au service psychiatrique de l’hôpital Principal depuis le 12 septembre dernier, pour une présumée «folie» qu’il ne cesse de contester, l’adjudant a, depuis son lieu d’internement, enregistré une vidéo de près de 12 mn qu’il a envoyée à nos confrères de Senego. Il a profité, dit-il, de la restitution de son téléphone portable confisqué depuis son arrivée, pour enregistrer ladite vidéo. Une vidéo dans laquelle l’adjudant est apparu en parfaite jouissance de ses facultés mentales. Dans son récit, il accuse ses supérieurs hiérarchiques de s’être mêlés et de prendre parti pour son frère Alexandre Ngom, contre qui il est en contentieux foncier depuis 2015. Le but, dit-il, est de lui faire établir un document qui atteste de sa «folie» en vue de discréditer son discours et de le disqualifier dans son combat pour ces terres.
 
L’adjudant bien portant et en parfaite santé
 
Une pilule qu’il ne compte pas avaler. «Je préfère mourir que de me faire établir un certificat médical qui atteste d’une folie qui n’existe pas. Je suis bien portant et en parfaite santé. J’interpelle le président de la République, l’opinion nationale et internationale sur tout ce qui m’arrivera durant cet internement contre mon gré au service psychiatrique», fait remarquer l’adjudant Ngom de la gendarmerie, décidé à mener le combat déjà engagé pour ses terres. Poursuivant, il révèle que son antagoniste de frère aurait appelé le service psychiatrique de l’hôpital pour faire part des troubles psychiques de l’adjudant depuis le bas-âge. Faux, tient-il à démentir dans la vidéo. De l’école primaire Sacré-Cœur de Gandiaye au lycée Malick Sy de Thiès, en passant par le Cem Samba Dione, il rappelle qu’il n’a jamais eu de problème de santé. Aussi, a-t-il donné carte blanche à ses anciens camarades à témoigner sur une quelconque maladie qu’il aurait traînée durant son cursus scolaire.
 
Séquestration, abus d’autorité
 
La vérité, dit-il, «c’est que j’ai été séquestré. C’est un abus d’autorité, une détention arbitraire», dit-il, avant de se désoler de constater que c’est une affaire familiale au village qui finit au service psychiatrique. Très en verve, il n’a pas manqué de dénoncer son internement sur la base d’une fausse réquisition et d’un faux certificat médical établis par ses supérieurs hiérarchiques. «Le médecin commandant Khadim Fall m’a signifié à mon arrivée à l’hôpital Principal que le médecin-chef de la gendarmerie lui a remis un certificat médical qui atteste que je dois être interné au service psychiatrique. Il m’a aussi montré une réquisition d’internement rédigée par le commandant de la Brigade prévôtale Pape Mbagnick Sène», narre l’adjudant Ngom qui révèle avoir rédigé une plainte destinée au procureur de la République pour attaquer ces documents. Malheureusement, dit-il, la plainte n’a pas trouvé de convoyeur. Pire, toutes ces visites, même ses parents, regrette-t-il, sont systématiquement bloquées à la porte de l’hôpital.
 
Ces médicaments aux effets indésirables
 
En tout cas, depuis qu’il a été cueilli par les éléments du Gign, de la section de recherches et de la brigade prévôtale à son domicile à Mbour et débarqué manu militari au service psychiatrique de l’hôpital Principal, l’on ne cesse de lui administrer des médicaments et des injections contre son gré. Or, de l’avis des infirmiers, rapporte-t-il, ces médicaments peuvent avoir des effets indésirables, notamment des troubles sexuels, la coagulation du sang et entraîner même la mort. Cependant, invraisemblable que cela puisse paraître, il révèle qu’il n’a jamais été consulté depuis son internement.  
 
M. CISS
 
 
 
 
 
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