VICTIMES D’ACHARNEMENT DEPUIS SA SORTIE CONTRE LES PRECURSEURS DE YEWWI ASKAN WI Thierno Bocoum met en garde et déballe



 
Thierno Bocoum n’éprouve aucun regret, aucun remords d’avoirdénoncéles procédés de Khalifa Sall, Karim Wade et Ousmane Sonko qu’ilaccuse d'avoir détruit l’entente entre toute l’opposition. Malgré les accusations et insultessur les réseaux sociaux, le leader du mouvement Agir refuse de s’engager dans une quelconque coalition exclusivement, au risque de contribuer davantage à la division de l’opposition. Thierno Bocoum attire l’attention sur le rôle de dissuasion que doit jouer toute l’opposition quand le problème du 3e mandat va se poser.
 
 
A ceux qui le taxent de trouble-fête, le leader de Agir fait comprendre que toutes ses décisions qui ont été prises jusqu’ici ont été purement et simplement dirigéesdans le sens de l’intérêt du Sénégal. «Ce n’est pas notre première expérience avec les coalitions. Nous avons pris part non seulement à des coalitions mais nous y avons aussi joué des rôles importants.
 
«Ils ont brisé l’entente sur laquelle nous travaillions tous»
 
Le leader de Agir d’assurer qu’il a dépassé le stade des complaisances pour ne pas être stigmatisé. Pour Thierno Bocoum,les coalitions qui se sont formées ont pour objectifle partage du gâteau en lieu et place du partage des responsabilités. «Nous devons tirer des leçons de tout ce qui s’est passé jusqu’ici. Après 2019, celui qui est arrivé 2e à la présidentielle grâce à une coalition a ensuite rejoint Macky Sall en se vantant des 20% de résultats obtenus grâce à la coalition. Le 3e quand à lui est allé demander à ses partenaires d’intégrer son parti en brandissant tout le temps les 15% obtenus lui aussi grâce à une coalition», a rappeléBocoum qui précise par ailleurs que même s’il a cité directement Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim, ce n’était en rien personnel. «Il est légitime d’avoir des ambitions, des initiatives mais plaquer au sol tout le programme de l’opposition pour s’autoproclamer initiateurs d’un autre projet, se permettre de consulter certains opposants et snober d’autres, cela ne traduit rien de bon», fulmine-t-il.
Thierno Bocoum croit qu’une large coalition de l’opposition aurait un effet de dissuasion contre un éventuel 3e mandat pour le Président Sall comme en 2009. «Nous avons décidé d’alerter l’opinion sur ce qui se tramait sur son dos.  Les leaders de Yewwi Askan Wi sont même allés jusqu’à demander à certains leaders d’attendre après le lancement pour rejoindre la coalition, c’est hallucinant. Ils se sont bien gouréset ça leur a explosé en pleine figure. Ils étaient 4 leaders au départ et ils se sont retrouvés avec 3 seulement. Le dilemme sur la présidence tournante entre les 3 précurseurs est aussi une belle preuve de ce que j’avance depuis le début», dit-il.
 
«Il y en a qui se sont arrogé le droit de nous dénigrer, calomnier et même insulter»
 
Le président du mouvement Agir, précise par ailleurs qu’il a été consulté comme tout le monde mais il nepouvait faire partie d’une telle mascarade. «LePds a raison. Il ne faisait plus partie des concertations au moment où on envoyait les chartes et pourtant il y avait sa signature dessus.  Pour le choix du nom et des couleurs de la coalition,personne n’a été consulté», renseigne-t-il.
Revenant sur les attaques dont il faut objet ces derniers temps, l’ancien député parle d’initiative d’installation de la terreur. «Nous avons alerté en citant 3 personnes mais il y en a qui se sont arrogé le droit de nous dénigrer, calomnier et même insulter. Ils l’ont peut-être réussi avec certains, mais qu’ils se le tiennent pour dit : il est impossible de cautionner des choses que nous avons combattuescontre le régime de Macky Sall. Nous n’avons pas de leçon d’engagement à prendre de personne. Je n’ai pas peur d’être isolé. Nous n’avons pas tenu jusqu’ici en rejetant beaucoup d’opportunités pour obtenir des privilèges, pour ensuite fléchir devant des attaques et menacesinsignifiantes», a-t-il prévenu.
NdèyeKhadyDIOUF
 
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