VENT DE CHANTAGE SUR LES POSTES MINISTERIELS: Ousseynou Faye de M2r tire sur les alliés de Bby et décrète la mort de cette coalition



 
Le président du Mouvement pour la renaissance républicaine (M2r), Ousseynou Faye, s’est insurgé contre cette «boulimie des postes ministériels» dont font montre certains alliés de la coalition présidentielle. A l’en croire, tout le monde ne peut être ministre. Mieux, il révèle que ceux qui s’insurgent ont bénéficié de la confiance du chef de l’Etat et n’ont pas été à la hauteur. Suffisant pour plaider la dissolution de Bby, qui n’aurait plus de sens, étant donné que le Président Macky Sall est à son dernier mandat.  
La formation du gouvernement n’a pas fait que des heureux dans la grande coalition présidentielle. La preuve par certaines voix qui se sont élevées pour «réclamer» leur part du gâteau, suite au soutien apporté à la réélection du Président Macky Sall. Une situation qui augure d’un vent de rébellion dénoncé par l’architecte Ousseynou Faye et leader du Mouvement pour la renaissance républicaine (M2r), parti allié membre de la majorité présidentielle. «Certains réclament des postes dans le gouvernement, comme si c’était un droit. Ces derniers ne sont mus que par des intérêts crypto-personnels», fait d’emblée remarquer Ousseynou Faye, qui rappelle à cette catégorie d’alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) que ce n’est pas seulement dans un gouvernement qu’on peut servir son pays. Mieux, indique le patron de M2r, tous ceux qui réclament des postes ont toujours bénéficié de la confiance du président de la République, pour avoir occupé des postes de responsabilité depuis 2012. «Ceux qui réclament des postes étaient avec Wade avant de rejoindre le Président Macky Sall. Ils ont tous eu leur chance de servir leur pays et s’ils n’ont pas été à la hauteur, ils doivent se taire. Il faut qu’on arrête cette boulimie des postes où chacun réclame sa part, comme s’il s’agissait d’un gâteau. Tout le monde ne peut pas être ministre, il y a beaucoup de stations où l’on peut servir le président de la République», fulmine Ousseynou Faye, qui invite ses collègues de la coalition Benno Bokk Yakaar à prendre exemple sur certains alliés de la première heure, qui n’ont jamais rien reçu et qui n’ont pas été ébranlés par les choix du chef de l’Etat. Par ailleurs, le patron de M2r n’a pas manqué de se féliciter de la décision du chef de l’Etat de centraliser la gestion des affaires de l’Etat. «Auparavant, il y avait trop de dispersion et de laisser-aller, il était temps qu’il centralise les choses ; qu’il soit le seul interlocuteur du gouvernement pour avoir une meilleure visibilité et répondre aux attentes de la population», tranche l’architecte.
 
Bby n’a plus de sens…
 
Toutefois, pour contourner cette pression des alliés de la coalition présidentielle, Ousseynou Faye plaide pour un changement de paradigme. A l’en croire, la coalition Bby a fait son temps. «La coalition Benno Bokk Yakaar n’a plus de sens, car elle était au service du Président Macky Sall qui ne sera pas candidat à sa succession. Il sera difficile pour le Président Macky Sall, qui n’est pas candidat, de donner des consignes de vote aux responsables de Bby. En effet, cette coalition est composée de partis politiques et de coalitions de partis qui sont d’égale dignité. De plus, nous sommes en présence d’une nouvelle recomposition politique et certains partis qui composent le Bby se préparent pour la succession du Président Macky Sall», fait remarquer le président de M2r, avant d’ajouter que l’électorat de ladite coalition n’est plus significatif. «Tous ces gens qui crient n’apportent aucune voix significative au Président Macky Sall. Une élection présidentielle, c’est un rendez-vous entre un homme et son peuple et 80% de l’électorat votent pour Macky Sall et non pour la coalition Bby», relève Ousseynou Faye. 
Ainsi, persuadé de la disparition de Bby, l’architecte préconise l’élargissement de l’Apr en grand rassemblement politique pour soutenir le président de la République. En outre, Ousseynou Faye n’a pas raté le gouvernement sortant dont certains ministres, accuse-t-il, ont fait montre d’une arrogance notoire dans la gestion des affaires de l’Etat. Un comportement qui, dit-il, a été à l’origine des retards constatés dans la conduite de certains grands travaux du chef de l’Etat. Il s’agit entre autres de l’université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio qui traine depuis cinq ans en dépit des milliards engloutis dans ce projet. De l’aéroport de Diass dont les alentours sont dépourvus d’aménagements attractifs ou attrayants…
 
Moussa CISS

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