VENDEUR DE 18 ANS TUÉ EN FRANCE PAR UN SENEGALAIS Ousmane Diallo, qui souffre de troubles psychologiques, placé en détention provisoire



 
 
La mort du jeune bachelier Théo avait créé émoi et consternation dans toute la France. Le présumé auteur des faits, Ousmane Diallo, un Sénégalais âgé de 62 ans, arrêté juste après l’acte, a été placé en détention provisoire comme l’avait requis le parquet de Meaux. D’après les premiers éléments de l’enquête, notre compatriote est psychologiquement instable.D’ailleurs, il aurait même été interné dans le passé pour ses troubles qui l’empêchent de vivre correctement.
 
 
Théo, un vendeur de 18 ans qui venait d’obtenir son baccalauréat, a été tué d’un coup de couteau en plein cœur, samedi après-midi, par un compatriote âgé de 62 ans. À l’origine du drame : une facturation d’un montant de 93,70 € que le Sénégalais contestait. En effet, notre compatriote Ousmane Diallo, auteur du meurtre, émettait un appel vers le Sénégal. Quelques secondes, d’après lui, qui lui ont été facturées très cher.
Théo a rendu l’âme quelque temps après avoir été agressé par le sexagénaire. Son collègue Dani, âgé de 20 ans, a été grièvement blessé au thorax. Un troisième vendeur, plus chanceux, a échappé à la fureur du client.
Avant-hier soir, lundi, la juge des libertés l’a placé en détention provisoire, comme l’avait requis le parquet de Meaux, pour assassinat et tentative d’assassinat. Le sexagénaire, difficile à comprendre en raison de sa diction et de son raisonnement, avait demandé à rester libre. Il est revenu sur l’histoire de la facturation : «c’est leur violence de m’avoir pris mon argent.» Avant de poursuivre en bredouillant un «je regrette».
Mais dans un communiqué, Laureline Peyrefitte, la procureure de Meaux, a expliqué que l’individu avait reconnu les faits mais n’avait exprimé «aucun regret» à la suite de son acte.
Ousmane Diallo vivait dans un foyer Adoma au nord de la Seine-et-Marne. Son titre de séjour est valide jusqu’au 20 juillet. Il est connu des autorités pour des faits de violence anciens, datant de 1999 à 2003. Selon le parquet, il souffrirait de «probables antécédents psychiatriques». L’individu ayant refusé de lâcher son arme au moment de son interpellation, il a également été mis en examen pour tentative de meurtre sur les personnes qui l’ont interpellé, un policier et un agent pénitentiaire hors service.
Son avocate a évoqué sa santé mentale, regrettant l’absence d’expertise psychiatrique. Ce Sénégalais, dont la famille est restée au pays et qui s’apprêtait à renouveler sa carte de séjour, aurait déjà été hospitalisé par le passé. Et il aurait arrêté un traitement l’an dernier.
 
Khadidjatou DIAKHATE
 
 
 
 
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