UNE SEMAINE APRES L’OUVERTURE DU PROCES DE KHALIFA SALL: Ses partisans évaluent la situation

Ils ont mis en place une cellule de communication chargée désormais de s’exprimer chaque semaine sur le déroulement du procès. Les partisans du député-maire de Dakar comptent ainsi donner, par des points de presse hebdomadaires, leur avis sur ledit procès. Pour cette première semaine, Youssouf Mbow et Cie disent rester optimistes. Ils n’ont pas aussi manqué de répondre aux détracteurs de leur leader.



 
 
 
 
Face à la presse, hier, Youssouf Mbow et compagnie qualifient la première semaine du procès de comédie judiciaire. Narguant le régime de Macky Sall, Youssouf Mbow dira : «la dynastie Faye-Sall et ses suppôts dans tous les domaines, s’illustrent par la médiocrité déconcertante ; et la preuve se trouve dans le domaine social ou pratiquement tous les secteurs sont paralysés par des grèves interminables. S’il est un domaine ou le régime de Macky s’est distingué particulièrement, dans l’ordre de ses errements et de ses égarements, c’est sans doute dans l’instrumentalisation de la justice», déclare M. Mbow. Pour les militants de Khalifa Sall, la posture du procureur de la République, de l’agent judiciaire de l’Etat et du préfet de Dakar, démontre clairement que cette affaire dite de la caisse d’avance n’est rien d’autre qu’une cabale politique. Et la tournure qu’ont prise les débats d’audience le prouve suffisamment.
A les en croire, pour ce début de procès, les droits les plus élémentaires de Khalifa Sall et ses codétenus n’ont pas été respectés. «Le procureur s’est tristement illustré, lors de sa conférence de presse, en jugeant, condamnant et bannissant Khalifa Sall, sans tenir compte de sa présomption d’innocence. Quand on y ajoute la tentative maladroite du préfet de Dakar de bloquer la décision de la municipalité de se constituer partie civile, il est clair qu’il y a une mainmise dans cette affaire», disent-ils.
 
 
«Le juge Lamotte a la possibilité de redorer le blason de la justice en disant le droit dans cette affaire»
 
Ils exhortent par ailleurs les militants à continuer à montrer leur soutien à leur leader dans la sérénité et le calme. «Pour nous empêcher d’aduler Khalifa, ils le font venir un peu plus tard maintenant, lors des audiences, mais qu’ils se le tiennent pour dit, nous ne tomberons pas dans le piège de la chaise vide, ils n’auront pas l’occasion de nous imposer une audience à huis clos». Abordant la crédibilité du juge Malick Lamotte, Ababacar Aba Mbaye interpelle ce dernier sur la lourde responsabilité qui pèse sur lui. «Nous n’avons pas de présomptions négatives au sujet du juge Lamotte. Il a la possibilité de redorer le blason de cette justice en disant le droit pour que Khalifa Sall soit libéré», a affirmé Aba Mbaye.
 
Bassirou Samb : «Khalifa Sall est notre plan A et notre plan Z»
 
Abordant le malaise qu’a provoqué la sortie de Bamba Fall, qui désignait Idrissa Seck comme leur éventuel candidat, si jamais Khalifa n’était pas libéré, Bassirou Samb prend le contre-pied du maire de la Médina. «Khalifa Sall est victime de ses ambitions. Nous ne pouvons pas baisser les bras en ce moment, en choisissant un autre candidat pour les prochaines présidentielles. Khalifa Sall reste et demeure notre candidat, il est notre plan A et notre plan Z».
 
Ndeye Khady D. Fall
 
 

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