UN VIGILE DE LA SOCIÉTÉ SENEGUINDIA TRAÎNÉ AU TRIBUNAL : Pour une baignade dans la piscine d'une villa dont il assure la garde, il a fracturé le bras d'un résident avec une brique




 
 
 
L'agent de sécurité de la société immobilière Seneguindia, Babacar Guèye, a écopé d'une peine de prison de 1 mois ferme pour avoir cassé le bras d'un résident d'une des maisons dont il assure la surveillance. C'est pour des faits de coups et blessures volontaires qu'il a comparu hier devant le juge des flagrants délits de Dakar.
 
 
 
Embauché comme vigile dans une des résidences de la société Seneguindia immobilière, Babacar Guèye a atterri au tribunal des flagrants délits de Dakar hier. C'est pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours que lui reproche sa victime, Assane Diamé Fall. La bagarre qui a opposé les deux hommes est partie d'une baignade dans une piscine se trouvant dans l'une des résidences où Babacar Guèye est vigile. En effet, Lorsqu'il a trouvé le plaignant et ses amis en train de se baigner, une bataille s'en est suivie avant qu'il ne lui fracture le bras avec une brique. Le mis en cause Babacar Gueye, à la barre du tribunal, a soutenu que la partie civile s'est cassée la main lors de la mêlée. Pour quelqu'un qui avait reconnu à l'enquête avoir jeté une brique sur le bras du plaignant, il fait volte-face devant le juge. "Ce jour-là, la pompe de la piscine était en panne. Cela ne l’a pas empêché d'emmener ses amis se baigner. Quand j'ai été informé de cela, je me suis dépêché sur les lieux et je l'ai trouvé avec ses amis dans la piscine. Il s’est dirigé vers moi de manière agressive quand je leur ai intimé l'ordre de sortir de l'eau, et il m'a insulté de mère. Je reconnais l’avoir insulté parce qu'il a voulu m'humilier devant tous mes amis. Mais je ne me suis pas laissé faire. C'est là que je lui ai donné un coup de tête sur le nez. Quand on nous a séparé, je suis retourné à mon poste. Je ne lui ai jamais lancé une pierre", a narré Babacar Guèye. Le plaignant Assane Diamé a soutenu mordicus que c'est le mis en cause qui lui a asséné ce coup de brique qui lui a fracassé la main. " N'eût était l'intervention de tierces personnes, je serai aujourd'hui mort et enterré", lance-t-il. Son avocat a réclamé la somme de 3 millions F Cfa de dédommagement. Le procureur a requis l'application de la loi contre le prévenu. Son conseil, qui a plaidé une application bienveillante de la loi, a révélé au juge que c'est un vigile qui doit assurer la sécurité des lieux. Au final, il a été condamné à 1 mois de prison ferme assorti des dommages et intérêts d'un montant de 600.000 F Cfa qu'il doit payer à la victime.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
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