Serigne Mbacké Dieng, chauffeur âgé de 46 ans et établi au Brésil depuis plusieurs années, a reçu une balle à la poitrine après avoir été appelé pour une course, à Passo Fundo, dans le Nord du Rio Grande do Sul. Ayant échappé de justesse, il est actuellement hospitalisé.
Un Sénégalais a failli perdre la vie, samedi. Émigré au Brésil, notre compatriote chauffeur a été attaqué par des clients qui l’ont agressé avant de lui tirer une balle à la poitrine. Au Brésil, l’affaire a instauré un climat de dénonciation face à la montée de la violence dont sont victimes les chauffeurs.SerigneMbacké Dieng a survécu, mais est toujours dans un état grave. Selon le délégué Venicios Demartini, l'homme a quitté chez lui après avoir reçu l’appel d’un client de l’application pour qui il travaille. La voiture a été retrouvée abandonnée environ une heure après. La police attend le rétablissement du conducteur pour l'entendre afin de confirmer ce qui a déjà été trouvé. «Il a été appelé pour une course. Pendant la course, il a été agressé et a reçu une balle dans la poitrine. Nous ne pouvons pas révéler de détails pour le moment», a-déclaré le délégué.
D’après son ami Moustapha Diouf, Serigne Mbacké Dieng a une famille et quatre enfants qui vivent au Sénégal.«C'est un de mes amis qui est ici au Brésil depuis sept ans. C'est un battant, un travailleur. C'est un père de famille qui est ici. La communauté immigrée du Sénégal suit le rétablissement du conducteur», déclare son ami.
Les agresseurs déjà identifiés
Mardi, une centaine de chauffeurs d'applications se sont rassemblés dans un cortège, demandant plus de sécurité pour eux. Les responsables de l'application Garupa à Passo Fundo disent que Serigne paie toujours les traites du véhicule qu'il utilise pour travailler. Leandro Peruzzo, partenaire de l'application dans la ville, a déclaré qu'il «collabore avec la police qui continue d'enquêter sur l'affaire». Il informe d’ailleurs que les suspects ont déjà été identifiés. Un financement participatif est organisé pour aider Serigne et sa famille à couvrir les frais de traitement.
Khadidjatou DIAKHAT