Le Sénégal reste encore sous la menace du terrorisme d’après un rapport du département d’Etat américain. Ce rapport, qui revient en long et en large sur les différents pays qui collaborent avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme, a d’ailleurs été présenté dernièrement par le secrétaire d'État Michael R. Pompeo à Donald Trump. Pour ce qui est du Sénégal, les Américains, même s’ils n’ont constaté aucune attaque terroriste, ont révélé des arrestations inquiétantes, dont celle d’un banquier du terrorisme qui détenait plus 29 milliards de faux billets. En plus, le rapport est revenu sur la porosité de nos frontières pouvant entrainer une menace sur la stabilité du pays si jamais le terrorisme s’installe au Sénégal.
Entourés de pays qui ont déjà enregistré des attaques terroristes, le Sénégal reste toujours sous la menace d’éventuels troubles. D’après le rapport du département d’Etat américain présenté par le secrétaire d'État Michael R. Pompeo, le gouvernement du Sénégal se considère de plus en plus comme une cible potentielle, vu les activités terroristes en cours en Afrique de l'Ouest, bien qu'aucune attaque terroriste n'ait été signalée au Sénégal en 2019. Compte tenu de ces préoccupations, «le Sénégal a continué de travailler en étroite collaboration avec les militaires américains et les responsables de l'application des lois pour renforcer ses capacités de contrer le terrorisme».
«Promotion des idéologies extrémistes par un petit nombre de chefs religieux»
D’abord, le rapport fait une lecture des risques d’activité terroriste au Sénégal qui découle de facteurs externes et internes. «Sur le plan extérieur, les menaces terroristes croissantes dans la région et la prévalence de multiples groupes terroristes actifs dans le Mali voisin risquent de déborder de la frontière au Sénégal et de menacer la stabilité», fait savoir le rapport du département américain. Seulement, même si le Sénégal a pris des mesures pour lutter contre cette menace, notamment au Mali, en fournissant des troupes à la Minusma, «la promotion des idéologies extrémistes par un petit nombre de chefs religieux constitue la principale préoccupation sur le plan interne». D’ailleurs, les Américains soulignent que ces idéologies restent en dehors des normes islamiques dominantes du Sénégal. Ensuite, le rapport fait savoir qu’aucun changement significatif n’a été apporté au cadre juridique pour lutter contre le terrorisme dans le domaine de la législation et de l’application des lois et sécurité des frontières au Sénégal.
Un financier terroriste pris avec plus de 29 milliards en faux billets, vol de munitions AK-47 dans un dépôt militaire à Dakar…
Revenant sur les faits saillants en 2019, le rapport souligne que le tribunal de Dakar a statué et publié des décisions écrites sur trois affaires de terrorisme : deux impliquant des menaces en ligne et une troisième impliquant des transferts d'argent vers des points chauds insurgés au Mali. La résolution des trois cas a impliqué une coopération internationale (deux avec la France et la troisième avec le Mali). Fin 2019, le tribunal traitait également trois affaires pouvant avoir des liens terroristes. L'une concernait la saisie de munitions AK-47 volées dans un dépôt militaire à Dakar. La seconde concernait des munitions de 12 mm achetées chez un armurier libanais à Dakar et destinées à la Mauritanie. Dans les deux cas, les conducteurs présumés de véhicules saisis lors du transport des caches de munitions ont déclaré avoir effectué plusieurs voyages similaires avant d'être appréhendés. Le troisième cas concernait un homme qui faisait office de banquier des terroristes. Cet homme a été pris dans une opération d'infiltration. Il blanchissait de la fausse monnaie (F Cfa, euros et dollars américain) d'une valeur de 29.250.000.000 F Cfa (50 millions de dollars). Le financier des terroristes a été arrêté après qu'un témoin ayant coopéré l'ait identifié comme le distributeur dans le réseau des fausses devises.
La porosité de nos frontières inquiète
Le département américain de la Défense renseigne aussi dans le rapport que les autorités sénégalaises restaient préoccupées par le fait que les lacunes dans les ressources de protection des frontières et la coopération régionale créaient des failles de sécurité. «Ces vulnérabilités ont été exacerbées par l'absence de systèmes de vérification de la sécurité des documents de voyage, l'utilisation efficace des listes de surveillance pour le filtrage des terroristes et les capacités de collecte de filtrage biographique et biométrique au-delà de celles déployées dans les principaux ports d'entrée», lit-on dans le document.
Samba THIAM
Entourés de pays qui ont déjà enregistré des attaques terroristes, le Sénégal reste toujours sous la menace d’éventuels troubles. D’après le rapport du département d’Etat américain présenté par le secrétaire d'État Michael R. Pompeo, le gouvernement du Sénégal se considère de plus en plus comme une cible potentielle, vu les activités terroristes en cours en Afrique de l'Ouest, bien qu'aucune attaque terroriste n'ait été signalée au Sénégal en 2019. Compte tenu de ces préoccupations, «le Sénégal a continué de travailler en étroite collaboration avec les militaires américains et les responsables de l'application des lois pour renforcer ses capacités de contrer le terrorisme».
«Promotion des idéologies extrémistes par un petit nombre de chefs religieux»
D’abord, le rapport fait une lecture des risques d’activité terroriste au Sénégal qui découle de facteurs externes et internes. «Sur le plan extérieur, les menaces terroristes croissantes dans la région et la prévalence de multiples groupes terroristes actifs dans le Mali voisin risquent de déborder de la frontière au Sénégal et de menacer la stabilité», fait savoir le rapport du département américain. Seulement, même si le Sénégal a pris des mesures pour lutter contre cette menace, notamment au Mali, en fournissant des troupes à la Minusma, «la promotion des idéologies extrémistes par un petit nombre de chefs religieux constitue la principale préoccupation sur le plan interne». D’ailleurs, les Américains soulignent que ces idéologies restent en dehors des normes islamiques dominantes du Sénégal. Ensuite, le rapport fait savoir qu’aucun changement significatif n’a été apporté au cadre juridique pour lutter contre le terrorisme dans le domaine de la législation et de l’application des lois et sécurité des frontières au Sénégal.
Un financier terroriste pris avec plus de 29 milliards en faux billets, vol de munitions AK-47 dans un dépôt militaire à Dakar…
Revenant sur les faits saillants en 2019, le rapport souligne que le tribunal de Dakar a statué et publié des décisions écrites sur trois affaires de terrorisme : deux impliquant des menaces en ligne et une troisième impliquant des transferts d'argent vers des points chauds insurgés au Mali. La résolution des trois cas a impliqué une coopération internationale (deux avec la France et la troisième avec le Mali). Fin 2019, le tribunal traitait également trois affaires pouvant avoir des liens terroristes. L'une concernait la saisie de munitions AK-47 volées dans un dépôt militaire à Dakar. La seconde concernait des munitions de 12 mm achetées chez un armurier libanais à Dakar et destinées à la Mauritanie. Dans les deux cas, les conducteurs présumés de véhicules saisis lors du transport des caches de munitions ont déclaré avoir effectué plusieurs voyages similaires avant d'être appréhendés. Le troisième cas concernait un homme qui faisait office de banquier des terroristes. Cet homme a été pris dans une opération d'infiltration. Il blanchissait de la fausse monnaie (F Cfa, euros et dollars américain) d'une valeur de 29.250.000.000 F Cfa (50 millions de dollars). Le financier des terroristes a été arrêté après qu'un témoin ayant coopéré l'ait identifié comme le distributeur dans le réseau des fausses devises.
La porosité de nos frontières inquiète
Le département américain de la Défense renseigne aussi dans le rapport que les autorités sénégalaises restaient préoccupées par le fait que les lacunes dans les ressources de protection des frontières et la coopération régionale créaient des failles de sécurité. «Ces vulnérabilités ont été exacerbées par l'absence de systèmes de vérification de la sécurité des documents de voyage, l'utilisation efficace des listes de surveillance pour le filtrage des terroristes et les capacités de collecte de filtrage biographique et biométrique au-delà de celles déployées dans les principaux ports d'entrée», lit-on dans le document.
Samba THIAM