UN BOUTIQUIER ACCUSÉ D'AVOIR VIOLÉ PUIS ENGROSSÉ UNE MINEURE DE 13 ANS RISQUE 10 ANS DE RÉCLUSION CRIMINELLE : Kh. Monteiro disculpe le père de famille marié et révèle que c'est elle qui lui proposait des rapports sexuels




 
 
 
10 ans de réclusion criminelle, c'est la peine que risque le père de famille Hamidou Sow. Il a été jugé hier, mardi 10 décembre 2024, devant la chambre criminelle de Dakar pour viol suivi de grossesse, pédophilie et détournement de mineure de 13 ans.
 
 
 
Malgré le fait qu'elle vive avec sa tante, Kh. Monteiro se trouve toujours dans une situation de vulnérabilité. Après la disparition de sa mère alors qu'elle n'avait que 1 an, cette mineure âgée aujourd'hui de 14 ans, dont le père n’est pas de Dakar, traine toujours des problèmes. C'est une histoire de viol suivi de grossesse qui est encore venue secouer sa vie en 2023. À cette époque-là, alors qu’elle n'avait que 13 ans, la gamine a été engrossée par le boutiquier, Hamidou Sow.
Kh. Monteiro, d'après ses aveux, est tombée en état de grossesse après des rapports sexuels qu'elle a eus avec lui dans sa boutique. Arrêté, cet homme marié et père d'un enfant, avait confié aux enquêteurs qu'il ignorait l'âge exact de sa victime. Il avait juste reconnu avoir embrassé et caressé la mineure.
 
Hamidou Sow : "c’est elle qui m’a dit qu’elle est amoureuse de moi’’
 
 
Inculpé puis placé sous mandat de dépôt le 31 janvier 2023, Hamidou Sow a comparu hier, mardi 10 décembre 2024, devant la chambre criminelle de Dakar pour viol suivi de grossesse, pédophilie et détournement de mineure de 13 ans. Devant le prétoire hier, il a contesté les faits de viol, mais a reconnu la paternité de l'enfant. "C’est elle qui m’a dit qu’elle est amoureuse de moi. J’avais même cru qu’elle avait plus de 16 ans. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté la relation. Je reconnais avoir entretenu avec elle des rapports sexuels à plusieurs reprises. On se voyait à 15h. La première fois, elle est arrivée quand j’étais sur le point de fermer la boutique. Elle s’est assise et on a commencé à discuter. Elle m’a toujours proposé d’avoir des rapports sexuels. Lors de notre première relation sexuelle, ce n’est pas moi qui l’ai déshabillé. Je ne l’ai jamais invitée non plus à la boutique. En plus, je n’ai même pas son numéro", a-t-il expliqué. Tout de même, il a déclaré qu'il reconnaît la paternité du bébé et qu'il est même prêt à l'épouser et de prendre soin d'elle s’il est libéré de prison.
 
 
Kh. Monteiro : «c’est moi qui lui ai proposé des rapports sexuels»
 
 
Interrogée, Kh. Monteiro a, pour sa part, reconnu avoir avoué ses sentiments à Hamidou Sow. "C’est durant les vacances de l’année 2023 qu’on s’est connu. C’est dans sa boutique qu’on a fait connaissance. C’est par la suite qu’on a commencé à sortir ensemble. C’est moi qui lui ai déclaré ma flamme. Quand il m’a demandé mon âge, je lui ai dit que j’ai 16 ans. J’ai pensé qu’en m’offrant à lui, il allait m’épouser. C’est le premier homme que j’ai connu. C’est moi qui lui ai proposé des rapports sexuels. Au moment de nos intimités, il nous arrivait de nous caresser et d’échanger des baisers sans avoir des relations sexuelles. Mais il ne m’a jamais dit qu’il était marié", a raconté cette fillette qui a déjà accouché.
 
Le procureur requiert requis 10 ans de réclusion criminelle
 
 
Sa tutrice, interrogée à l'audience, a confié que chez elle, personne ne sort puisqu'ils ont la connexion internet. Elle dit avoir remarqué un changement de sa morphologie avant de la soumettre à un interrogatoire. La tante a confié que Kh. Monteiro a accouché par césarienne et que l'enfant se trouve à l’hôpital puisqu'il est malade. Dans ses réquisitions, le procureur a indiqué que Hamidou Sow est un adulte de 25 ans qui profitait d'une fille qui ignore ses actes. Il a précisé qu'on ne pouvait pas parler de consentement pour une fille de 12 ans. "Les faits sont graves parce qu’une fille de cet âge pouvait mourir de cette grossesse. En dehors de la mère qui est en danger, l’enfant peut se retrouver en danger", a fait observer le parquet qui a requis 10 ans de réclusion criminelle contre lui. L'avocat de la défense a demandé une application bienveillante de la loi pour son client. Délibéré au 24 décembre 2024.
 
Fatou D. DIONE
 
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