L’installation de la nouvelle législature sunugaalienne, la XVe du genre, n’a pas du tout été un long fleuve tranquille. Pour démarrer déjà la séance, il a fallu lambiner longtemps sans savoir exactement ce qui bloquait. Finalement la machine s’est mise à ronronner même si le fast-track espéré en a pris du plomb dans l’aile. Huit heures de retard avant que El Malick Ndiaye, ci-devant ministre des Transports, ne soit élu au perchoir. Une demi-surprise, puisque dans la galaxie Pastef, il complète la troïka dirigeante avec Serigne Ngoundou et Koromack. En attendant qu’Oscar nous révèle son surnom, le Djoloff-Djoloff est très vite entré dans sa peau de patron de l’hémicycle, balayant le refus de Takku-Wallu de désigner un 8e vice-président femme à la place de Farba. Première réelle escarmouche entre majorité et opposition, El Malick fait élire d’autorité à la place une dame de Pastef. Conséquence, Takku-Wallu quitte les travées et boude la séance. Pour dire que la collaboration paisible escomptée entre les deux groupes parlementaires a fait long feu. Et qu’à la place du marathon budgétaire habituel, le sprint envisagé par le pouvoir pastéfien avant la fin de l’année pourrait être sujet à plusieurs faux départs.
Waa Ji