"Nous avons géré les fonds de la municipalité de manière transparente. Je ne suis pas quelqu'un qui prend et je n'ai jamais pris. Je suis ici (devant le tribunal) parce que j'ai dit non. J'ai dit non à une offre politique. J'ai dit non à une une proposition politique qui m'a été faite en juin et en septembre 2012.", a déclaré Khalifa Sall ajoutant : "On m'a proposé un marché que j'ai décliné. On a voulu me forcer à accepter et en 2014 ça n'a pas marché".
Aussi, selon sources sur place, lorsqu'il a pris la parole, le maire de Dakar a aussi pris le soin de laver ses co-accusés.
"Je ne me connais pas en procédure, mais je sais pourquoi je suis là. J'ai voulu intervenir tout à l'heure, lorsque vous avez appelé Mme Fatou Traoré, pour vous dire que l'objet de ce procès me concerne. Cette dame et ces messieurs non rien fait. Ils n'ont que le seul tort d'être mes collaborateurs. Libérez-les et jugez-moi seul. J'assume tout !"
Khalifa Sall a dans la foulée nié les faits qui lui sont reprochés, indiquant qu'il est poursuivi pour des raisons politiques.
Le président du tribunal, Malick Lamotte, a balayé la suggestion du maire de Dakar : "Le tribunal est saisi de faits et non de personnes. Nous sommes saisis pour juger huit personnes et non pour une seule. Malheureusement, le tribunal n'a aucune compétence pour juger un fait politique."
Sidy Djimby NDAO