Le mois sacré de Ramadan s’annonce chaud au Sunugaal, de la chaleur du climat, particulièrement dans l’intérieur du pays, mais aussi d’une chaleur dont on pouvait se passer en cette période et qui découlerait de la montée d’adrénaline qu’entretiennent pouvoir et opposition dans le champ politique. Paradoxalement et loin de ces tiraillements, le Ramadan 2023 pourrait bien démarrer dans l’harmonie des chapelles. Puisque ceux qui constituaient d’ordinaire la première vague de jeûneurs ne démarreront que jeudi, certainement en même temps que le gros de la troupe. Espérons que cette entame à l’unisson soit le point de départ d’une trêve tacite entre tous les acteurs de la scène politico-judiciaire, donnant enfin à ces bonnes volontés, qui s’agitent pour un reflux salutaire dans les confrontations, la possibilité de renouer le dialogue qui n’aurait jamais dû être rompu. A condition que les colombes des deux camps soient plus hardies dans la recherche de plages de convergence, repoussant tous les faucons et autres pyromanes en arrière-plan. N’est-ce pas qu’en mois de Ramadan Satan est garroté et renvoyé au fond de la géhenne ? Sauf que la bataille de Badr avait eu lieu durant le mois sacré.
Waa Ji