Tout savoir sur la cyberguerre mondiale



Le but d'une cyberguerre est de détruire l'infrastructure informatique d'un pays ou d'une organisation. Toutes les opérations de cyberguerre ont pour but de perturber, d'endommager ou de créer un dysfonctionnement à des fins de destruction, de propagande, ou pour déséquilibrer l'économie d'un pays.

 
On nous apprend à l’école que les pratiques guerrières ont largement évolué depuis les deux guerres mondiales du XXe siècle. Les affrontements directs se raréfient, la dissuasion nucléaire change les rapports entre les nations, et surtout, l’informatique devient un enjeu majeur dans le cadre d’une guerre entre deux pays.
Il est maintenant possible d’endommager grandement les infrastructures d’un pays, comme ses hôpitaux, centrales d’énergies ou infrastructures administratives uniquement à l’aide de malwares et de cyberattaque. Dans cet article nous aborderons la cyberguerre et ses pratiques, ainsi que l’impact qu’elle peut avoir sur les populations. Qu’est-ce que la cyberguerre ? Le terme de cyberguerre, cyberwar en anglais, désigne le fait pour une organisation ou un pays de lancer une cyberattaque ou une série de cyberattaques d’envergure à l’encontre des infrastructures d’un autre pays.
Les assauts informatiques menés dans le cadre de la cyberguerre peuvent provenir d’organisations terroristes et cibler un gouvernement ou pays ennemi ou bien concerner deux pays ennemis.  Quel est le but d’une cyberguerre ? Le but d’une cyberguerre est de détruire l’infrastructure informatique d’un pays ou d’une organisation. Toutes les opérations de cyberguerre ont pour but de perturber, d’endommager ou de créer un dysfonctionnement à des fins de destruction, de propagande, ou pour déséquilibrer l’économie d’un pays. 
Les offensives de la cyberguerre peuvent aussi mener au vol de données confidentielles et au cyberespionnage. Dans ce cas, elles consistent la plupart du temps à installer des spywares dans les réseaux informatiques du pays ciblé.
Quel que soit le but de la cyberguerre, les stratégies et outils utilisés ne diffèrent pas de ceux utilisés par les cybercriminels au quotidien, c’est simplement l’ampleur de leur utilisation qui permet de parler de cyberwarfare
Par exemple, l’attaquant peut utiliser des ransomwares à grande échelle afin de paralyser toute une infrastructure en ciblant ses usagers, ou alors une attaque DDoS pour bloquer l’accès au réseau. Dans ces deux cas de figure, les conséquences peuvent être extrêmement graves pour le pays victime.
Dans le cadre des opérations de cyberespionnage liées à la cyberguerre, la stratégie Man in the Middle peut être déployée en ciblant les communications de personnes importantes afin de voler leurs données. Quels sont les exemples d’opérations de cyberguerre ? La cyberguerre n’a pas encore beaucoup de précédents. C’est en effet une pratique assez récente. De plus, il y a sûrement plusieurs opérations de cyberguerres qui sont passé inaperçu car aucun gouvernement ne les a revendiquées.
Voici la liste des plus grandes opérations de cyberguerre connues des dernières années :  Cyberguerre Iran : Stuxnet  En 2010, bien qu’aucun des deux pays ne l’ait reconnu, Israël et les États-Unis auraient développé ce malware afin de freiner la progression du programme nucléaire iranien. Le résultat ? Des milliards de dollars de dommages sur les centrales iraniennes et une propagation incontrôlable dans le pays. Cyberguerre Russie : X-Agent et NotPetya Avant le déploiement des troupes armées en 2022, la Russie avait déjà ciblé l’Ukraine dans la cadre de la cyberguerre. En 2016, ils auraient réussi à détruire la majorité des obusiers Howtizers D-30 du pays grâce au malware X-Agent.
En 2017, le ransomwere NotPetya, conçu pour détruire les données, a causé des milliards de dollars de perte au pays. 
Avant cela, la responsabilité de plusieurs coupures de courant avaient déjà été attribuée à la cyberguerre russe par l’Ukraine. Cyberguerre Corée du Nord : Piratage de Sony En 2014, le film “The Interview” ridiculise le chef d’État nord-coréen Kim Jong Un. En réaction à cette humiliation, le groupe baptisé Guardians of Peace a piraté la firme Sony et dérobé de nombreuses données sensibles afin d’entacher la réputation du groupe. Cyberguerre Estonie : La statue du Soldat de Bronze Il s’agit de l’une des premières grandes opérations de cyberguerre en Europe. En 2008, suite à la décision politique controversée de déplacer une statue commémorative hors du centre ville, le gouvernement estonien, les médias et les banques sont la cible d’attaques Ddos  menés par des réseaux botnets. Comment se protéger contre la cyberguerre ? Pour se protéger contre la cyberguerre, un pays doit d’abord s’entraîner. C’est le but des Cyber War Games, ces exercices de simulation qui permettent d’évaluer les capacités de défense des différentes entreprises et infrastructures. 
Le pays doit également accorder des aides aux entreprises pour développer leur cyberdéfense car elles sont des cibles privilégiées dans le cadre d’une opération de cyberguerre.
En France, le gouvernement mise beaucoup sur la CYBER RESILIENCE Il s’agit de la capacité d’une entreprise ou infrastructure publique à poursuivre son activité même en cas de cyberattaque, tout en protégeant un maximum de données. 
L’intérêt des pratiques de cyber résilience est qu’elles s’incorporent très bien dans une stratégie de cybersécurité globale. Elles permettent d’ajouter une couche au framework de défense pour envisager les cas où la cyberattaque ne peut être arrêtée par les protections en place. 
Pour se protéger, un pays doit donc sécuriser au maximum son environnement informatique, c’est-à-dire les réseaux de ses infrastructures publiques et des entreprises privées. De plus, il doit mettre en place une politique de cyber résilience et être capable de minimiser les dommages matériels et informatiques en cas d’attaque. 
Enfin, un pays doit toujours être à même de faire fonctionner ses infrastructures essentielles, comme ses communications et ses hôpitaux. Pour cela, il doit définir des ordres de priorité et des plans d’action pour éviter de mettre des vies humaines en danger. Quelle est l’importance de la cybersécurité ? La cybersécurité n’a jamais été aussi importante. Le nombre de cyberattaques est en constante augmentation et la cyberguerre est devenue une menace pour tous les pays, malgré les traités de paix et les jeux d’alliances. 
La cybersécurité doit s’adapter à l’évolution des pratiques des organisations cybercriminelles et savoir réagir rapidement même lorsqu’elle est confrontée à des cyberattaques d’un genre nouveau. 
Enfin, la cybersécurité doit aller de paire avec la cyber résilience. Dans le cadre d’une cyberguerre, le pays qui arrive à continuer de fonctionner malgré les dommages infligés à ses infrastructures sortira vainqueur. Quel futur pour la cyberguerre ? On peut craindre que les pratiques de cyberguerre ne fassent qu’augmenter dans les années à venir. Elles permettent à des pays ou organisations d’attaquer sans déployer de troupes ni mettre en péril direct de vies humaines. 
Cependant, en paralysant des infrastructures ou en causant des pertes financières, la cyberguerre représente tout de même un danger pour les populations.
Dans l’avenir, on peut imaginer voir des cyber assauts de plus en plus impressionnants, certains malwares, comme Stuxnet, étant assez développés pour dérégler des machines et créer des dommages physiques dans le monde réel. 
Enfin, le développement ces dernières années des technologies d’IA laisse à présager l’importance qu’elles joueront dans les cyberconflits à l’avenir. 

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