Thiès : Les acteurs vulgarisent la loi criminalisant le viol et la pédophilie



 
 
 
 
Un forum de sensibilisation avec, pour objectif, de renforcer la mobilisation des acteurs autour des violences sexuelles, a regroupé, à Thiès, ce mardi 26 novembre 2024, les principaux bénéficiaires, en l’occurrence les leaders religieux, les autorités administratives, religieuses, coutumières et judiciaires, les ‘’Bajaanu Gox’’, les parents et le personnel de santé. A ces leaders de sensibiliser les communautés, à leur tour
 
 
Ces derniers se sont penchés sur deux thématiques. D’abord, «la vulgarisation de la loi portant criminalisation du viol et de la pédophilie et son application effective». Le second thème a porté sur «les mécanismes de protection des victimes, mais aussi des survivants de violences basées sur le genre, des violences sexuelles, du viol et de la pédophilie en particulier». Il a été question aussi, pour ces derniers, de s’appesantir sur «l'autodéveloppement des victimes», c'est-à-dire «comment améliorer le développement», mais aussi «la réintégration de la victime ou la survivante dans la communauté».
 
La coordinatrice nationale du projet visant à contribuer à la mise en œuvre effective de la loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 portant criminalisation du viol et de la pédophilie, Dièye Seynabou Dieng, membre de l'Association des juristes sénégalaises (AJS), de citer le mécanisme mis en place par l'AJS, à savoir les boutiques de droit installées à travers le Sénégal, dont neuf  dans sept régions, dont Thiès.
 
Il s’agit de « centres d'accueil et d'assistance des victimes de violences basées sur le genre. Une structure au sein de laquelle la victime est accueillie, orientée, assistée de façon juridique et judiciaire. Aussi, en plus de ces prises en charge, elle peut bénéficier de l'assistance d'un avocat, avec des charges supportées par l'Association des juristes sénégalaises. Elle peut également bénéficier de l'assistance d'un psychologue, de frais médicaux, pharmaceutiques et toutes ces charges sont supportées par l'association à travers ses programmes et projets mis en œuvre par une coopération avec ses partenaires d'exécution ».
 
La rencontre a permis aussi de mobiliser les acteurs qui interviennent dans la chaine de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, dans le cadre des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre, du 25 novembre au 10 décembre 2024, sur le thème « Riposter et se reconstruire après les violences ». 
 
Ce n'est donc pas, note Mame Dièye Seynabou Dieng, « un hasard parce que c’est vraiment bien calculé et cette activité entre dans le cadre du projet ». Il est question, dit-elle, de tenir des forums à Rufisque, à Thiès et à Fatick, mais aussi des formations à Rufisque.
 
Elle lance un appel vibrant aux victimes et parents de victimes pour « porter les affaires devant la justice, dénoncer de telles atrocités », parce que, dit-elle, « c'est à partir de la dénonciation qu'on pourra lutter efficacement contre les violences sexuelles, contre le viol et la pédophilie en particulier ». 
 
Ces dernières, rappelle-t-elle, ont « besoin d'être soutenues » et l'Association des juristes sénégalaises et ses partenaires « sont toujours dans le soutien aux victimes et survivantes de violences basées sur le genre », mais aussi « dénoncer les auteurs ».

 

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