TUERIE DE LA FORÊT CLASSÉE DE BOFFA BAYOTTE : Le sort de René Capain Bassène et Ampoye Bodian connu le 29 août prochain




 
 
 
Le journaliste René Capain Bassène et l’agent de La Poste Omar Ampoye Bodian seront fixés sur leur sort le 29 août prochain. L’Avocat général a dans son réquisitoire demandé à la Cour a requis l'abandon des charges de participation à un mouvement insurrectionnel et de sortie irrégulière de correspondance.
 
Le procès en appel de la tuerie perpétrée par des hommes armés dans la forêt classée de Boffa Bayotte au tribunal de Ziguinchor a vécu son deuxième jour par la plaidoirie des avocats de la défense en opposition à celle de l’avocat général. Me Maubert Diatta, avocat de René Capain Bassène, a tenté de démonter le caractère peu fiable des témoignages à charge contre son client. Il s’est aussi attaqué aux arguments de supposés mails envoyés à de hauts responsables du Mfdc. Il a noté des défaillances dans le quadrillage électronique des téléphones et l'absence de réponse par le destinataire des multiples mails aux paternités attribuées à son client. En conclusion, l’avocat a demandé à la Cour d'infirmer les charges retenues contre René Capain Bassène et de l'acquitter purement et simplement. Pour sa part, Me Ciré Clédor Ly relève l’incohérence de la libération des complices de René et que lui reste en prison.
Pour Omar Ampoye Bodian, son avocat a plaidé son innocence. Me Samba Sow estime que son innocence ne souffre d'aucun doute, compte tenu du fait que les raisons évoquées pour justifier sa condamnation ne dépassent même pas dix lignes. «Le ministère public n'avait rien à reprocher à Ampoye Bodian. Mon client est victime de son honnêteté au regard de la constance de ces propos depuis le début de la procédure», plaide-t-il avant de demander d'infirmer les charges retenues contre Ampoye et de l'acquitter pour lui permettre de retrouver les siens.
A son tour, l’Avocat général a démonté argument par argument les théories des conseils des prévenus. Toutefois, il a requis l'abandon des charges de participation à un mouvement insurrectionnel et de sortie irrégulière de correspondance et le maintien des charges d'association de malfaiteurs, de complicité d'assassinat, de tentative d'assassinat mais également le maintien de la peine de réclusion criminelle à perpétuité prononcée en première instance.
Ainsi, l'affaire est mise en délibéré pour le jeudi 29 août prochain.
 
 Baye Modou SARR
 
 
 
 
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