TRAQUE AUX CASSEURS DE LA CHAMBRE DE L’ASP A YEUMBEUL SUD: Les hommes du commissaire Ibrahima Diouf identifient les vandales et lancent la chasse à l’homme



 
Outre le dispositif de dissuasion et de répression installé, depuis avant-hier, au quartier Aïnoumady de Thiaroye Sam-Sam, suite aux actes de vendetta aux allures de vengeance de la mort tragique du présumé voleur de bétail S.S, alias Pape Laye Sarr, par ses compagnons (voir édition d’hier de Les Echos), la police a engagé un autre front contre les manifestants. Les limiers de Yeumbeul ont ouvert une enquête sur l’affaire de la mise à sac de la chambre de l’agent de sécurité de proximité (Asp) - qui est survenue dans leur secteur de compétence  - par les amis du défunt. Ils ont déjà clairement identifié quatre individus parmi les vandales.
 
Les auteurs du saccage de la chambre de l’agent de sécurité de proximité, au quartier Thierno Ndiaye de Yeumbeul Sud, sont dans le viseur des hommes du commissaire de l’arrondissement de Yeumbeul, Ibrahima Diouf. Qui ont réussi avec brio et professionnalisme, en un temps record, à mettre un nom sur le visage de quelques-uns des présumés vandales. Les flics opérant en civil ont déjà investi le quartier et ses environs et ont commencé à fouiller le secteur, à la recherche des casseurs, qui ont disparu dans la nature après leur forfait.   
 
L’agent de police Aziz Diop, poignardé à la tête, est sorti hier de l’hôpital et se porte bien 
 
Après avoir subi la furie des camarades du défunt supposé malfrat spécialisé en vol de bétail, l’agent de police Aziz Diop, frère du prétendu indicateur des limiers, est sorti indemne de son agression sauvage à l’arme blanche. Il a quitté d’ailleurs hier l’hôpital et est rentré chez lui. Il est le fils de la dame dont la maison a été la cible de l’expédition punitive du groupe de malfaiteurs doublés de vandales. Le flic a été confondu avec son frangin par les brigands, qui manifestaient et faisaient du boucan dans les rues de la localité et ses environs, aux fins d’exprimer leur indignation et surtout tenter de venger la mort tragique d’un des leurs, en l’occurrence Pape Sarr, qui s’est retrouvé avec de graves brûlures sur presque tout le corps au cours de son interrogatoire avec les enquêteurs.
 
Le dispositif de sécurité de la police maintenu dans le quartier ; la famille du flic blessé dépose une plainte contre X
 
Les limiers en service commandé dans le quartier Thiaroye Sam-Sam, ayant abrité, avant-hier, les échauffourées et actes de vendetta, ont maintenu leur dispositif de sécurité durant toute la nuit, histoire de ne pas être surpris. D’autant que les manifestants avaient menacé à haute et intelligible voix de revenir chez le supposé indicateur de la police pour lui faire la peau et causer d’importants dégâts matériels. Il y a eu même du renfort pour couper l’herbe sous les pieds des jeunes manifestants du quartier. Le même dispositif risque d’être maintenu durant les prochains jours. Malgré cela, la famille du policier poignardé à la tête par les vandales, a déposé une plainte contre X. En effet, depuis le décès du jeune Pape Sarr, les membres de la famille en question font l’objet de menaces, d’actes de persécution et d’intimidation de la part de la redoutable bande de malfaiteurs-vandales qui ne décolèrent toujours pas. Même s’ils observent une accalmie le temps de se faire une idée des conclusions de l’autopsie, qui devraient être disponibles d’un moment à l’autre.
Vieux Père NDIAYE
 
  
POLÉMIQUE AUTOUR DU DÉCÈS DU JEUNE PAPE SARR  
Le rapport de l’autopsie parle de brûlures à hauteur de 70%
 
Les conclusions du rapport de l’autopsie sur le décès du jeune Pape Sarr sont disponibles depuis hier. Le rapport médical fait en effet état de brûlures à hauteur de 70%. Cependant, l’équation à mille inconnues résidera sans doute dans les circonstances de la tragédie. S’agit-il d’une bavure policière ou plutôt d’un acte de rébellion suivie de suicide du gardé à vue ? Cette question reste encore suspendue à toutes les lèvres.
Le gardé à vue a-t-il réellement trompé la vigilance des enquêteurs avant de s’emparer du diluant pour ensuite activer la matraque électrique en recharge dans le bureau des enquêteurs contre sa personne ? Ou plutôt les flics ont-ils mis un peu de produit cellulosique sur les habits du mis en cause et menacé d’utiliser ladite matraque électrique contre lui, histoire de l’effrayer et de lui tirer les vers du nez, avant que le pire ne se produise ? Autant de questions qui continuent de tarauder les esprits.
 
La levée du corps aujourd’hui, l’inhumation prévue à Touba
 
Les parents, amis et proches du défunt Saliou Sarr, alias Pape Sarr, vont sacrifier aujourd’hui à la levée du corps de celui-ci à l’hôpital Le Dantec de Dakar. Ainsi, après cette étape funèbre, ils accompagneront le même jour leur parent à sa dernière demeure. Ce dernier reposera désormais au cimetière de Touba.   
            
V. P. NDIAYE 

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