TRAITEMENT SALARIAL DISCRIMINATOIRE DES PERSONNELS DE SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE: La F2S décrète une grève générale de 48h pour aujourd’hui et demain, une marche nationale le 28



 
Ils vont remettre ça pour aujourd’hui et demain. La Fédération des syndicats de la santé (F2S) décrète une grève générale de 48h pour aujourd’hui et demain, ainsi qu’une marche nationale le 28.
 
 
 
Les camarades de Cheikh Seck ont décidé de mener la lutte afin de pousser l’Etat à rétablir l’équité dans la prise en charge salariale des agents de la Santé et de l’Action sociale. Selon les syndicalistes, le fonctionnement des structures sanitaires a été fortement impacté. Ainsi, ils demandent à Amadou Bâ «de s’impliquer, en toute responsabilité, sur toutes les revendications transversales pour que des mesures correctrices soient prises dans les meilleurs délais afin de rétablir l’équité dans le traitement salarial des agents de santé employés par l’Etat et/ou ses démembrements». Déjà, ils décrètent un grève générale de 48h aujourd’hui et demain avec port de brassard rouge, sit-in, assemblées générales de mobilisation la semaine du 17 au 23 octobre 2022 ; marche nationale le 28 octobre 2022.
Ainsi, la F2S n’a toujours pas digéré la revalorisation salariale des fonctionnaires de l’Etat qui a omis les travailleurs de la santé et ceux affiliés au syndicat. La fédération pointe du doigt le Drh du ministère. «Malgré ce désagrément regrettable dont le seul coupable reste le gouvernement du Sénégal et précisément le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui, par un simple e-mail de son Drh, envoyé comme instruction aux structures sanitaires, a créé la discrimination dans la répartition de l’enveloppe budgétaire mise à disposition pour les travailleurs, l’Etat continue de faire la sourde oreille et préfère ignorer les revendications syndicales légitimes des travailleurs du service public de la santé et, pourtant, ne s’est pas gêné à octroyer une augmentation de salaires de 90.000 à 300.000 FCfa en faveur des agents de la Fonction publique et cela au détriment de plusieurs agents du secteur public des établissements publics de santé, des collectivités locales, des universités publiques et autres. L’Etat a fini par créer un sentiment de frustration, de négligence, de laissés-pour compte chez les agents de santé, parce que la mise en œuvre des accords signés avec les syndicats de la santé a été mal faite. En effet, en omettant les travailleurs dans les établissements publics de santé, les collectivités locales et les universités, de même que dans les programmes et projets de santé, l’Etat du Sénégal et le ministère de la Santé particulièrement ont fini de violer de façon flagrante, le principe universel : «à travail égal, salaire égal».
 
 
 
Baye Modou SARR
 
LES ECHOS

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