TRAFIC DE MIGRANTS, MISE EN DANGER DE LA VIE D’AUTRUI: 3 passeurs inculpés et placés sous mandat de dépôt



 
La justice tente de sévir pour décourager les voyageurs clandestins à prendre les embarcations de fortune. A cet effet, des sanctions sévères sont prévues contre les trafiquants. Trois trafiquants qui essayaient de faire passer des clandestins dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier ont été inculpés hier par le Doyen des juges d’instruction. Ils n’ont pas échappé au mandat de dépôt.
 
K. T, A.M.D et I. G y réfléchiront à deux fois la prochaine fois, avant de se lancer dans des opérations de trafic de migrants. Ces passeurs, interpellés par la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et trafics assimilés, dans la nuit du 25 au 26 octobre, dernier ont reçu le glaive de la justice. Le procureur de la République a décidé non pas d’envoyer directement le dossier en flagrants délits pour qu’ils soient jugés immédiatement, mais d’ouvrir une information. Il a confié le dossier au Doyen des juges d’instruction. Une situation embêtante pour les concernés qui devront passer un bon moment en prison, le temps de se rendre compte de la gravité de leurs actes, avant de passer en jugement, si le Doyen renvoie en police correctionnelle. 
Hier, les trois passeurs ont fait leur premier face-à-face avec le magistrat instructeur qui leur a notifié les chefs d’inculpation. Ils ont été inculpés pour association de malfaiteurs, mise en danger de la vie d’autrui et trafic de migrants. Ainsi, K.T, A.M.D et I.G. ont par la suite été placés sous mandat de dépôt. 
Pour rappel, la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et trafics assimilés, une nouvelle direction chargée de gérer les mouvements clandestins, avec l’aide de la Marine nationale, a mis la main sur des migrants au large des Almadies, dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier, aux environs de 3h du matin. Environ 70 passagers étaient à bord. Leur pirogue a été heurtée par le navire de la Marine nationale et s’est renversée. Certains ont été portés disparus. Les autres ont été interpellés dans un premier temps avant d’être libérés. La justice ne pouvant pas procéder à l’arrestation de tous les candidats à l’émigration clandestine, a décidé de frapper du côté des passeurs pour les décourager. 
 
 
Alassane DRAME   
LES ECHOS

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