TRAFIC DE DROGUE, FABRICATION DE CRACK :La PJ de Paris démantèle trois réseaux gérés par des Sénégalais...tous originaires de Louga



 
C'est devenu inquiétant la façon dont la ville de Louga est citée dans les affaires de trafic de drogue. La semaine dernière, un réseau a été démantelé par la police judiciaire de Paris, qui a appréhendé trois sénégalais tous originaires de la région de Louga. Chacun d'eux gérait son réseau de distribution de drogue, de crack, à Paris.
 
 
 
C'est devenu une habitude de voir les noms des Sénégalais associés au réseau des trafics de drogue. Seulement, une région revient fréquemment dans les procès-verbaux de la police judiciaire de Paris : Louga. Nos sources révèlent qu'un premier dealer originaire de Louga a été arrêté par la police judiciaire avec son complice, un Sénégalais aussi de la même ville, le 9 septembre. Le cerveau qui s'appelle Cheikh Ndiaye habite à Sevran (Seine-Saint Denis) et plus de 8000 euros en liquide et des accessoires de fabrication de crack ont été saisis sur lui.
Trois jours plus tard, un autre quartier, un autre trafiquant. Souleymane Mbaye est arrêté en plein Paris. Il avait par-devers lui des cailloux jaunâtres plastifiés, des bidons contenant du crack. Une fois chez Souleymane Mbaye, la police découvre des traces distinctives d'un "cuisinier" du crack : des centaines d'euros en pièces, deux balances, du bicarbonate de soude et un livre comptable. Depuis deux ans, il approvisionnait une vingtaine de clients par jour aux portes sud de Paris, Choisy, Ivry, Italie, en plus des livreurs. Sa nationalité : sénégalaise. Sa ville natale : Louga.
Pour couronner le tout, 3 jours avant l'arrestation des 4 Sénégalais, le 6 septembre, Mamadou Diop, un trafiquant de drogue qui se déplace à vélo, entre Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où il habite, et la Porte de La Chapelle, est arrêté à minuit. Dans ses poches, 113 cailloux. A son domicile, encore 87 cailloux, 100 grammes de cocaïne conditionnés dans onze œufs. En garde à vue, il reconnaît son trafic. Il invoque comme motif : «c’est pour aider mes sœurs malades». Il explique qu'il ne gagne que 1200 euros par mois et qu'il le fait pour financer sa maison au Sénégal, d'où il est originaire. Sa ville natale : Louga.
Nos sources font savoir que la ville de Louga est plus que jamais dans le collimateur des autorités judiciaires françaises.
Samba THIAM
 
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