Le patron d'Ecotra a levé le voile sur son engagement politique lors de sa tournée des familles religieuses de la région de Thiès. A l’en croire, c’est pour ne pas être sous le diktat des hommes politiques qui usent, dit-il, du pouvoir politique pour solder des comptes et casser d’honnêtes citoyens. Or, pour qui le connaît, il n’accepte pas d’être piétiné.
La tête de liste de la coalition And Bessal Sénégal (Abs), Abdoulaye Sylla, a consacré une journée aux foyers religieux de Thiès, Ndiassane, Tivaouane, Thiénaba et Mbour. Une occasion pour le patron d'Ecotra, à l’étape de la famille Ndiéguène de Thiès, de solliciter des prières afin d’avoir la majorité à l’Assemblée nationale. Une majorité qui, à l’en croire, va se dresser en sentinelle contre les attaques parfois virulentes constatées à l’endroit de nos chefs religieux. En d’autres termes, pour garantir la sacralité qui sied aux chefs religieux, en plus de leur permettre de bénéficier de tout ce qui leur revient de droit. « En ce qui nous concerne, en tant que talibés, nous ne pouvons que vivifier ce rapport empreint de respect et de considération entre citoyens et guides religieux. Nous voulons que ces attaques cessent et c’est la raison pour laquelle, nous prônons un Sénégal nouveau pour restaurer les valeurs d’éducation et de respect. A la cité religieuse de Ndiassane, le patron d’Ecotra est revenu sur les raisons de son engagement politique. « Nous avons mis en place le C50 dans le seul but de soutenir et d’accompagner les femmes et les jeunes à trouver du travail, à être autonomes. C’est mon domaine de prédilection en tant qu’acteur de développement. Je ne suis pas un homme politique », confie Abdoulaye Sylla. A l’en croire, si les choses se déroulaient normalement, il n’aurait pas besoin de s’inviter sur le terrain politique. Malheureusement, pour les hommes politiques, la fin justifie les moyens il n’accepte pas de se faire piétiner. « On constate malheureusement au Sénégal, quand on ne s'engage pas en politique, on use du pouvoir politique pour solder des comptes, casser d’honnêtes citoyens et je n’accepterai jamais d’être piétiné sous quelque prétexte que ce soit », précise Abdoulaye Sylla. Fait-il allusion à ses déboires judiciaires ? Tout porte à le croire. En tout état de cause, c’est ce constat inique qui justifie son engagement politique. En plus de sa volonté de soutenir ses compatriotes à trouver du travail sans passer par les difficultés qu'il a surmontées pour arriver là où il est aujourd’hui. Par ailleurs, il n’a pas manqué de rassurer les différents chefs religieux de sa volonté de contribuer aux projets initiés au niveau de ces foyers religieux.
M. CISS