TOURNEE DE «MOTTALI YEENE» DANS LE FOUTA : Son cortège bloqué a l’entrée de Matam, Khalifa Sall décide de continuer à pied




 
Depuis le 30 novembre, le leader de Taxawu Sénégal est en tournée dans le Nord, mais cette dernière n’est pas de tout repos.  Khalifa Sall a, en effet, fait face à deux reprises à une interdiction de circuler : d’abord le samedi à Ourossogui, où il a été retenu durant quelques heures avant qu’on le laisse partir ; et à Matam le dimanche. Excédé par la situation, l’ancien maire de Dakar a décidé de faire le reste du chemin à pied afin de rejoindre ses militants et sympathisants qui l’attendaient déjà sur place.
 
 
 
Dans le cadre de sa tournée «Motalli Yeene», Khalifa Sall est dans la zone nord depuis quelques jours. Ce week-end, le leader de Taxawu Sénégal et ses collaborateurs ont vécu quelques couacs dans leurs programmes. Leur cortège a été bloqué aussi bien le samedi que le dimanche. Khalifa Sall s’est exprimé sur la situation à travers sa page Facebook. Pour lui, c’est la liesse populaire qui accompagne sa tournée dans le Fouta qui «en perturbe plus d’un». Le leader de Taxawu Sénégal d’enchaîner : «surprises par l’intensité de l’élan victorieux du Mottali Yéene, les autorités ont tenté de ralentir notre dynamique. C’est peine perdue».
 
«Le document que le policier m’a montré ne fait pas honneur au préfet»
 
 
Le dimanche, à Matam, Khalifa Sall se voit à nouveau bloqué à l’entrée de la ville. Cette fois-ci, au lieu de patienter, attendant que la situation se décante, Khalifa Sall et ses responsables ont adopté une position radicale : descendre des véhicules et continuer à pied. Expliquant à nouveau son désarroi, le candidat à la présidentielle souligne : «nous n’avons pas l’habitude de nous plaindre, mais nous faisons l’objet de tracasseries depuis que nous sommes entrés dans le Fouta. Je considère que ce sont des problèmes qu’on doit régler et passer, mais c’est quand même triste», laisse-t-il entendre, en marquant le pas sous le chaud soleil. Poursuivant, le leader de Taxawu Sénégal fait savoir : «le document que le policier m’a montré ne fait pas honneur au préfet. Il aurait dû avoir honte d’écrire une telle note. Il a fait dans le divinatoire. C’est terrible qu’on en arrive à ça, surtout de la part d’une autorité administrative», fulmine Khalifa Sall, qui ajoute : «ils ont arrêté le cortège, c’est leur droit, mais nous avons décidé de poursuivre à pied pour rejoindre notre lieu de réunion. C’est une manière de leur dire qu’il n’y a personne pour empêcher de faire ce qu’on souhaite faire».
 
Les militants rejoignent la marche et dénoncent l’attitude des autorités administratives
 
Quand la nouvelle du blocage de son cortège est parvenue aux oreilles de ses partisans, ces derniers ont commencé à sortir pour aller à sa rencontre. Une dame, fustigeant l’attitude des autorités locales, clame : «nous sommes outrés par ce qui se passe. Khalifa Sall ne mérite pas ce traitement. Il doit avoir le droit de vaquer à ses occupations sans contraintes, mais comme nous sommes dans un pays où l’injustice est devenue la norme, le voilà contraint de marcher sous le chaud soleil des kilomètres pour honorer son engagement envers la population de Matam, à qui il a donné rendez-vous», fulmine-t-elle.
Un homme, la quarantaine, comme pour l’appuyer dans ses propos, lance : «ils peuvent bien bloquer son cortège, mais ils ne peuvent pas nous empêcher d’aller à sa rencontre. Je ne vois d’ailleurs pas ce qu’ils peuvent lui reprocher. Tout le monde peut témoigner de son respect notoire de la loi. C’est inélégant de le traiter de la sorte».
 
 
Ndèye Khady DIOUF
 
 
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