TIRS GROUPES SUR LES DEPUTES LIBERAUX ET LES NON-INSCRITS: Niasse les traite de menteurs, Aymérou Gningue les accuse de malhonnêteté intellectuelle



 
 
L’opposition, qui l’accuse de manquer de transparence dans la gestion du budget de l’Assemblée nationale et de vouloir étouffer le débat parlementaire, débite des contrevérités, selon Moustapha Niasse, qui a répliqué, hier, à ses collègues détracteurs, en marge d’une rencontre politique. Idem pour le président du groupe parlementaire de la majorité, qui, dans un communiqué, dénonce, entre autres, la «malhonnêteté intellectuelle» de leurs collègues de l’opposition. 
 
 
 
 
En conférence de presse, avant-hier, les députés du groupe libéral et certains de leurs collègues non-inscrits ont brocardé Moustapha Niasse, notamment sur sa gestion du budget de l’Assemblée nationale qu’ils jugent nébuleuse. Hier, en marge de la réception de parrains récoltés par Baye Ibrahima Niasse Ciss, le patron des députés a porté la réplique à ses détracteurs. Pour lui, ces derniers font dans la calomnie et le mensonge. «Vous avez entendu hier ces gens qui sont en face de nous raconter des contrevérités. Rien de ce qu'ils disent n'est vrai», a martelé Niasse. Qui rappelle que le budget sera passé en revue en plénière à partir de demain dimanche et qu’au fur et à mesure, ils seront traités jusqu'au 8 décembre, date retenue pour voter et adopter le budget national. «Cela se passera ici de 9 heures à 23 heures. L'ensemble des budgets des ministères y sera. Celui de la présidence de la République, celui de l'Assemblée nationale, celui  de la Primature,  celui du Haut Conseil des collectivités territoriales, celui  du Conseil économique, social et environnemental et celui  du Conseil constitutionnel». Donc il ne voit pas en quoi le budget de l’Assemblée nationale échapperait au processus auquel sont soumis les budgets des autres institutions. 
 
 
Aymérou Gningue en renfort : «Ceux qui parlent veulent installer le pays dans un verbiage»
 
 
Répliquant à son tour à la sortie de ses collègues de l’opposition, le président du groupe parlementaire de la majorité apporte ses «précisions». Sur le budget, il affirme : «Le budget est préparé par des techniciens en collaboration avec les questeurs de l'Assemblée nationale. Le président de l'Institution ne participe pas à son élaboration». Et il est d’autant plus outré par les critiques contre le président Niasse que «ceux qui parlent pour ne rien dire sont des abonnés absents aux différentes commissions et veulent installer le pays dans un verbiage inutile, quand toutes les institutions fonctionnent normalement».
 
«Dire que le débat législatif est libre avec un temps de parole encadré entre 5 et 15mn relève de la malhonnêteté intellectuelle»
 
Sur le temps de parole, il souligne, en citant l’Article 68, alinéa 4, du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale : «les temps de parole sont répartis au prorata de la représentativité de chaque groupe.  Il est de la liberté de chaque groupe de répartir  le temps de parole qui lui est imparti. Cette répartition est de son seul ressort et n'est pas encadré.  Le Groupe peut, par exemple,  accorder 20 mn à un de ses membres sans contestation aucune de qui que ce soit». Pour lui, «confiner l'article 68 au seul alinéa 3 qui stipule que le débat législatif est libre avec un temps de parole encadré entre 5 et 15mn relève de la malhonnêteté intellectuelle, qui déforme le texte pour faire des dérives d'interprétation dangereuses pour l'opinion». Et d’ajouter : «le débat budgétaire est encadré par la constitution dans un délai de 60 jours». Et que «sans organisation et méthode, aucun esprit, si malin soit-il, ne pourrait respecter ce délai». 
 
Mbaye THIANDOUM 
 

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