Le président du mouvement Agir s’est exprimé sur la sortie du Premier ministre. Pour Thierno Bocoum, cette sortie était inopportune : «diversion rejetée…incompétence, népotisme, clientélisme en puissance».
Thierno Bocoum a fait un post pour résumer ce qu’il pense de la sortie du Pm : «Diversion rejetée…Incompétence, népotisme…». Pour mieux démonter les arguments du chef du gouvernement, le président du mouvement Agir se pose des questions. «Ousmane Sonko a donc osé ? Le Premier ministre Ousmane Sonko a osé demander qu’on débatte sur des secteurs précis alors qu’aucune vision n’a été déclinée, jusque-là. Débattre sur l’agriculture précise-t-il entre autres. Avec quelle vision ? Quelle déclinaison ?», se demande Thierno Bocoum. Qui poursuit : «à la place des explications sur la qualité des semences, il veut débattre sur une vision qui n’existe pas. Et lui-même le reconnaît : ‘’vous allez bientôt savoir où nous irons’’. Il ose nous dire qu’il allait reprendre les activités politiques. Depuis quand a-t-il cessé ces activités ?».
D’ailleurs, il rappelle au Premier ministre que «son meeting au Grand Théâtre alors qu’on l’attendait sur un plan d’action gouvernemental qui n’a jusque-là pas été livré, n’était-il pas une activité politique ?» comme le fait «d’avoir reçu Mélenchon en grande pompe avec à la clef une conférence polémique à l’Ucad. A-t-il oublié qu’il avait même programmé une tournée politique dans les États de l’Aes lors du Bureau politique de son parti, qu’il a présidé le dimanche 5 mai 2024 ?»
Pour Thierno Bocoum, «le chat n’a jamais quitté la scène politique. Il dansait sur la musique de l’incompétence, du népotisme et de la manipulation». Selon lui, la charge de la gouvernance étant manifestement trop lourde, Sonko cherche à se consoler avec les fagots de la politique politicienne. «Trêve de diversion ! Qu’il aille faire sa Déclaration de politique générale (Dpg), conformément aux dispositions de la Constitution. Tous les prétextes pour y renoncer ont été levés. Qu’il décline sa feuille de route et il verra si nous savons débattre sur une vision ou pas», dit-il. Et d’ajouter : «et franchement qu’il arrête de nous rabâcher ses relations avec celui qu’il cherche toujours à réduire à sa plus simple expression. Nous attendons des résultats et non des gages mutuels d’une entente qui n’a encore rien produit de concret si ce n’est s’approprier les réalisations du régime précédent».
Samba THIAM