THIERNO BOCOUM AVERTIT: «Que les candidats déposent avant que Macky Sall ne dépose, sinon leur candidature ne sera pas validée…»



 
Face à la presse, Thierno Bocoum n’a rien laissé en rade. En effet, le président du mouvement de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) a mis à nu les stratégies que Macky Sall et Cie comptent mettre en place, en prélude à l’élection présidentielle. Il est aussi revenu sur le parrainage, la bagarre à l’Assemblée nationale, les tensions budgétaires…
 
Le leader du mouvement Agir, Thierno Bocoum, a fait face à la presse, hier. Tout d’abord, Thierno Bocoum est revenu sur ce qu’il appelle une farce, c’est-à-dire le parrainage. «Malheureusement, nous venons de participer à une farce, parce que le parrainage est un moyen utilisé par le gouvernement pour annoncer des chiffres à tout bout de champ. Chaque jour, vous entendez un membre de l’Apr dire qu’ils ont collecté 40.000 parrains en une seule journée, ce qui n’est pas possible», peste Thierno Bocoum, qui soutient que son mouvement a atteint le seuil du parrainage en comptabilisant 57.235 parrains. «Nous n’allons pas nous arrêter là ; malgré le fait que nous ayons eu ce succès, nous continuerons à collecter des parrains pour avoir un stock de sécurité...», dit-il. Tout de même, il reconnait que ce fut extrêmement dur pour collecter les parrains. Se répétant, Thierno Bocoum poursuit : «nous sommes convaincus que nous avons participé à une farce. Ce qu'on a vu sur le terrain n’a rien à voir avec le besoin de réduire le nombre de candidats». 
Sur ce, il lance un appel aux autres candidats. «Je demande aux candidats de déposer avant que Macky Sall ne dépose, parce qu’ils vont user de subterfuge pour invalider des candidatures», dit-il.  
 
 
«Le régime a atteint la paranoïa du second mandat»
 
 
Sur un autre registre, Thierno Bocoum est revenu sur ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. «Je me solidarise de l'opposition parce qu’en face, nous avons une majorité qui ne respecte pas la loi. Comment peut-on interdire à un député de parler ?», questionne-t-il. Et de continuer : «le plus important, c’est le renouvellement de la classe politique. Aujourd’hui, beaucoup de députés de la majorité pensent que l’Assemblée est le lieu de se montrer et de donner des coups de poing». 
N’ayant pas fini avec l’Assemblée nationale, il soutient que l’opposition a raison de réclamer des comptes quant à la gestion de cette entité. «On ne peut mettre des milliards à l’Assemblée nationale sans pour autant savoir comment ces fonds sont utilisés. A l’époque, j’avais demandé des comptes et vous savez comment ils m’ont calomnié et, menacé, parce qu’ils violent la loi».
Pour ce qui est des tensions budgétaires, Thierno Bocoum affirme que «le régime a atteint la paranoïa du second mandat, c’est-à-dire vouloir tout régler à la fois et maintenant, sans tenir compte des recettes et de ses charges quotidiennes». 
 
Samba THIAM   
 
 
 
 

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