Pour avoir posté sur sa page Facebook une publicité sur la vente du Cytotec, médicament destiné à interrompre une grossesse, l’étudiant en transport logistique, Babacar Diédhiou, encourt 6 mois de prison ferme. Ses acolytes, les commerçants Saliou Khouma et Libasse Diaw encourent 3 mois de prison ferme. Tous ont comparu, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour tentative d'avortement provoqué, exercice illégal de pharmacie et usurpation de fonction.
Ses études risquent d’être compromises, si l’étudiant en transport logistique, Babacar Diédhiou, est condamné à la peine de 6 mois d’emprisonnement ferme requise par le substitut du procureur, pour tentative d'avortement provoqué, exercice illégal de la pharmacie et usurpation de fonction. Comme le font bon nombre d’étudiants pour s’en sortir, Babacar Diédhiou s’activait dans la vente de produits cosmétiques à ses condisciples et autres. Ainsi, il s’est lancé dans le commerce de médicaments, notamment le Cytotec, qui sert à interrompre une grossesse. En effet, sur sa page Facebook, il a posté l’annonce de la vente de ce médicament. Sur ce, il a été contacté et sollicité par une certaine cliente pour les besoins dudit médicament. Ainsi, il s’est rendu auprès de Saliou Khouma, commerçant officiant à Keur Serigne Bi, pour s’en procurer. Ce dernier, pour sa part, dit l’avoir acheté auprès de Libasse Diaw. En tout cas, c’est à partir de sa publication sur Facebook que Babacar Diédhiou a été interpellé, en possession de 5 comprimés de Cytotec lors de la perquisition par la brigade des mœurs. Une enquête ouverte, le commerçant Saliou Khouma a été arrêté avec 8 comprimés.
Les prévenus nient
Tous déférés au parquet, ils ont comparu, hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour tentative d’avortement provoqué, exercice illégal de la pharmacie, usurpation de fonction et corruption. Interrogé, Babacar Diédhiou, qui avait pourtant reconnu les faits, a accusé son co-inculpé Saliou Khouma, qu’il dit être son fournisseur. «J'ai eu une cliente qui voulait du Cytotec. C’est là que je m’en suis ouvert à Saliou qui m’a remis 4 comprimés. Par la suite, la cliente m'a révélé qu'elle n'était pas enceinte comme elle le croyait. J’étais convaincu que ce médicament est utilisé pour l'avortement chez les femmes. Et je l'ai vendu une seule fois», a-t-il déclaré avant de quémander la clémence de la justice.
Quant à Saliou Khouma, il a cherché à se disculper, alors qu’il avait, depuis la police, expliqué que Libasse Diaw était son fournisseur. «Lorsque qu'on m’a interpellé, je livrais le médicament à Babacar Diédhiou, à qui j’ai vendu 2 fois. J’ignorais qu'ils étaient destinés à l'avortement. C’est un certain Abass qui me l’a vendu à 10.000 F à Keur Serigne Bi. Et j'ai même proposé aux agents de le rechercher ensemble dans le marché. Par contre, je ne sais pas comment Libasse a atterri dans la procédure, vu que je n’ai pas mentionné son prénom», s’est dédouané le prévenu qui avait pourtant reconnu avoir vendu ledit médicament à 3000 F à des dames qui s’approvisionnaient.
Libasse Diaw a été le plus futé de tous. Car, lors de son arrestation, pour se soustraire à une sanction pénale, il aurait une première fois avancé une somme 100.000 F aux agents pour obtenir un quelconque avantage de leur part, avant d’envoyer son ami qui leur aurait donné 60.000 F en contrepartie de sa libération. «Les médicaments qui ont été retrouvés par-devers moi m’ont été vendus par un marchand qui passait. Et c’était pour soulager mes maux de tête. Je ne vends pas de médicaments destinés à l’avortement, mais des lampes. C'est l'un de mes amis, Aly Ndiaye, qui a proposé aux agents la remise du montant de 60.000 F afin qu’ils me libèrent pour que j’aille fêter la Tabaski chez moi», a-t-il balayé d’un revers de main.
Le procureur enfonce les 3 prévenus
Malgré leurs dénégations, ils n’ont pas réussi à duper le procureur, qui a estimé que les faits sont constants. Selon lui, c’est grave, parce les médicaments servent à interrompre la grossesse et même à la reconstituer l'hymen. Vu ces observations, il a sollicité la requalification des faits en avortement provoqué contre tous, tout en sollicitant respectivement pour Babacar Diédhiou et Saliou Khouma 6 mois et 3 mois de prison ferme. Ils seront fixés sur leur sort le 10 septembre 2018.
Fatou D. DIONE
Ses études risquent d’être compromises, si l’étudiant en transport logistique, Babacar Diédhiou, est condamné à la peine de 6 mois d’emprisonnement ferme requise par le substitut du procureur, pour tentative d'avortement provoqué, exercice illégal de la pharmacie et usurpation de fonction. Comme le font bon nombre d’étudiants pour s’en sortir, Babacar Diédhiou s’activait dans la vente de produits cosmétiques à ses condisciples et autres. Ainsi, il s’est lancé dans le commerce de médicaments, notamment le Cytotec, qui sert à interrompre une grossesse. En effet, sur sa page Facebook, il a posté l’annonce de la vente de ce médicament. Sur ce, il a été contacté et sollicité par une certaine cliente pour les besoins dudit médicament. Ainsi, il s’est rendu auprès de Saliou Khouma, commerçant officiant à Keur Serigne Bi, pour s’en procurer. Ce dernier, pour sa part, dit l’avoir acheté auprès de Libasse Diaw. En tout cas, c’est à partir de sa publication sur Facebook que Babacar Diédhiou a été interpellé, en possession de 5 comprimés de Cytotec lors de la perquisition par la brigade des mœurs. Une enquête ouverte, le commerçant Saliou Khouma a été arrêté avec 8 comprimés.
Les prévenus nient
Tous déférés au parquet, ils ont comparu, hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour tentative d’avortement provoqué, exercice illégal de la pharmacie, usurpation de fonction et corruption. Interrogé, Babacar Diédhiou, qui avait pourtant reconnu les faits, a accusé son co-inculpé Saliou Khouma, qu’il dit être son fournisseur. «J'ai eu une cliente qui voulait du Cytotec. C’est là que je m’en suis ouvert à Saliou qui m’a remis 4 comprimés. Par la suite, la cliente m'a révélé qu'elle n'était pas enceinte comme elle le croyait. J’étais convaincu que ce médicament est utilisé pour l'avortement chez les femmes. Et je l'ai vendu une seule fois», a-t-il déclaré avant de quémander la clémence de la justice.
Quant à Saliou Khouma, il a cherché à se disculper, alors qu’il avait, depuis la police, expliqué que Libasse Diaw était son fournisseur. «Lorsque qu'on m’a interpellé, je livrais le médicament à Babacar Diédhiou, à qui j’ai vendu 2 fois. J’ignorais qu'ils étaient destinés à l'avortement. C’est un certain Abass qui me l’a vendu à 10.000 F à Keur Serigne Bi. Et j'ai même proposé aux agents de le rechercher ensemble dans le marché. Par contre, je ne sais pas comment Libasse a atterri dans la procédure, vu que je n’ai pas mentionné son prénom», s’est dédouané le prévenu qui avait pourtant reconnu avoir vendu ledit médicament à 3000 F à des dames qui s’approvisionnaient.
Libasse Diaw a été le plus futé de tous. Car, lors de son arrestation, pour se soustraire à une sanction pénale, il aurait une première fois avancé une somme 100.000 F aux agents pour obtenir un quelconque avantage de leur part, avant d’envoyer son ami qui leur aurait donné 60.000 F en contrepartie de sa libération. «Les médicaments qui ont été retrouvés par-devers moi m’ont été vendus par un marchand qui passait. Et c’était pour soulager mes maux de tête. Je ne vends pas de médicaments destinés à l’avortement, mais des lampes. C'est l'un de mes amis, Aly Ndiaye, qui a proposé aux agents la remise du montant de 60.000 F afin qu’ils me libèrent pour que j’aille fêter la Tabaski chez moi», a-t-il balayé d’un revers de main.
Le procureur enfonce les 3 prévenus
Malgré leurs dénégations, ils n’ont pas réussi à duper le procureur, qui a estimé que les faits sont constants. Selon lui, c’est grave, parce les médicaments servent à interrompre la grossesse et même à la reconstituer l'hymen. Vu ces observations, il a sollicité la requalification des faits en avortement provoqué contre tous, tout en sollicitant respectivement pour Babacar Diédhiou et Saliou Khouma 6 mois et 3 mois de prison ferme. Ils seront fixés sur leur sort le 10 septembre 2018.
Fatou D. DIONE