TENSIONS POLITIQUES DE MARS 2021 A NOS JOURS : Les avocats de l’Etat rejettent toute liberté provisoire pour Ousmane Sonko




 
 
Les membres du collectif des avocats de l’Etat ont pris la parole pour donner leur version des faits dans les affaires opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko et l’Etat du Sénégal. 
 
En point de presse hier, Me El Hadji Diouf et ses confrères n’ont pas manqué de démolir les arguments de leurs confrères qui défendent l’opposant en prison. C’est Me Diouf qui a ouvert le bal de la plaidoirie. «Il y a énormément de discours, de pétitions pour manipuler l’opinion, raison pour laquelle on a décidé de s’adresser à l’opinion nationale et internationale. Dans ce pays, nous ne laisserons plus le mensonge triompher, la manipulation ne doit pas prendre le pays en otage», fait savoir le tonitruant avocat. 
Me El Hadji Diouf et ses confrères ont dans leur déclaration répondu sèchement aux défenseurs des droits de l’homme qui défendent la liberté d’Ousmane Sonko et des autres détenus. «Ces manœuvres de désinformation sont à dénoncer, car elles encouragent une immixtion du pouvoir exécutif dans les attributions légales du juge d’instruction et lui imposent une parodie de solutions judiciaires», répondent-ils aux intellectuels et autres porteurs de voix qui réclament la libération de Sonko et de ses camarades de parti politique. 
Me Ndèye Anta Mbaye, qui a lu la déclaration portant la position de ses confrères qui défendent l’Etat, fait savoir : «il faut rappeler que, quelle que soit la légitimité d’un motif humanitaire ou sanitaire, le fait qu’une autorité, fut-elle l’autorité suprême de l’Etat, puisse demander à un procureur de la République, quel qu’il soit, de mettre des personnes en liberté provisoire malgré la saisine du juge d’instruction est une catastrophe juridique, une aberration démocratique et une magouille politique». Elle ajoute : «le magistrat instructeur reste le garant des droits et libertés des personnes mises en cause jusqu’à la prise d’une ordonnance de règlement sauf la vigie essentielle que constitue la présence rassurante et le ministère de l’avocat à toute étape de la procédure».
La dame du groupe de poursuivre : «L’Etat du Sénégal, dans sa mission de préservation des intérêts publics et privés, entend se défendre devant toutes les juridictions pour obtenir réparation des dommages et préjudices découlant de ces infractions et permettre la défense de toutes victimes de ces exactions et actes terroristes», préviennent-ils. 
 
Baye Modou SARR
 
LES ECHOS

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