Dans un communiqué publié hier, la Fédération des syndicats de la santé dément la levée du mot d’ordre de rétention d’information. «Cette information est totalement fausse et n’est que de la manipulation», affirme la F2S, qui dénonce également des tentatives d’intimidation de la part de l’administration. Les syndicats membres de la F2S, parmi lesquels le Sas, le Sat-Santé, le Syntras et le Sutracol-Santé, fustigent une gestion qualifiée de «chaotique» du ministère, illustrée par des insuffisances budgétaires dans la loi des finances 2025. Contrairement aux affirmations du ministre de la Santé, la F2S affirme qu’aucune véritable discussion n’a eu lieu pour aborder leurs revendications. « Le ministre n’a jamais appelé à des discussions avec les syndicats de la santé qui composent la F2S», précise le communiqué. Les rares rencontres organisées, selon eux, se sont limitées à de simples prises de contact, sans aboutir à un quelconque procès-verbal.
La F2S reproche au ministre de s’adonner à des activités superficielles, telles que des inaugurations et des séminaires, qu’elle qualifie de prétextes pour justifier des financements externes, au détriment des véritables priorités du système de santé.
La fédération réitère ses revendications principales, notamment la généralisation de l’indemnité de logement, le reclassement des agents en fonction de leur ancienneté et de leurs diplômes, ainsi que la régularisation des agents contractuels. Elle appelle également à l’application de l’article 29 du statut général des fonctionnaires des collectivités territoriales.
Face à la situation, la F2S prévoit une série d’actions pour maintenir la pression. Une assemblée générale est programmée le mardi 21 janvier à l’hôpital Roi Bédouin. Par ailleurs, une grande marche nationale se tiendra le 28 janvier.
En conclusion, la fédération appelle à une rupture totale avec les «vieilles méthodes» et à un changement de paradigme pour concrétiser la couverture sanitaire universelle prônée par les autorités.
Sidy Djimby NDAO