Les tensions financières et budgétaires que connait le pays et qui font le fonds de commerce politique des opposants, ces derniers temps, «sont des difficultés voulues, souhaitées, du fait de la politique sociale menée actuellement par le gouvernement». L’explication est du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, qui présidait, hier, la Revue annuelle conjointe de coopération entre le Sénégal et la Banque mondiale. Amadou Bâ soutient que l’Etat pouvait s’éviter ces difficultés, en laissant tout bonnement s’opérer une augmentation des prix, maintenus aujourd’hui grâce aux subventions qui saignent les caisse de l’Etat, obligé de jouer à l’équilibriste, avec des prélèvements ici et là, conduisant aux tensions budgétaires.
«Lorsqu’on décide de gérer comme le souhaite le président de la République, dans la rigueur et la transparence, on fait face forcément à des difficultés dans certaines structures», Amadou Bâ dixit, pour expliquer l’existence de tensions budgétaires. Mais des tensions qui, pour lui, «sont voulues et même souhaitées» par le chef de l’Etat et son gouvernement. A en croire l’argentier de l’Etat, face à la situation économique, il n’y avait que deux choix qui s’offraient à l’Etat : «augmenter les prix et ce sont les Sénégalais les plus faibles qui vont souffrir, ou on serre, mais le temps d’ajuster tout». Et c’est la seconde option qui a été choisie par le gouvernement. Qui, selon le ministre, «a opté délibérément pour cette situation, face à certains défis qu’il se devait de relever, lesquels demandent des sacrifices qui ne peuvent pas ne pas influer sur la trésorerie».
Ainsi, pour éviter une hausse des prix des produits pétroliers, l’Etat a décidé de subventionner les prix pour les stabiliser» à leur niveau actuel, «comme l’a voulu le président de la République», qui a fait de 2018 une année sociale. «Les prix du carburant et tout ce qui est produits pétroliers représentent 20% de nos recettes. Or, depuis un an, voire un an et demi, les cours mondiaux se sont nettement appréciés. A cela, il faut ajouter l’appréciation du dollar. Ou bien on décide de répercuter tout sur le prix à la hausse, on se fait de l’argent et on finance l’ensemble de nos projets ; ou on bloque les prix comme l’a voulu le Président Macky Sall», soutient l’argentier de l’Etat.
Près de 195 milliards, dont une reconnaissance de dette d’environ 125 milliards, pour perfuser la Senelec et maintenir ses tarifs
Reconnaissant qu’avec la situation actuelle, on «débouche forcément sur des tensions budgétaires», Amadou Bâ fait savoir que rien que pour la Senelec, le gouvernement a «mis à la disposition pas moins de 70 milliards de francs Cfa, et une reconnaissance de dette de près de 125 milliards de francs Cfa». Ces efforts visent à éviter toute augmentation des prix. Car, note le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, «si le Sénégal avait répercuté les augmentations au niveau international sur les prix, le carburant aurait connu une hausse au moins de 110 à 125 francs Cfa. Et cela peut avoir des conséquences sur la vie des populations», avec, par exemple, des augmentations des prix du transport et de plusieurs autres produits. Et toute cette manne financière servant à subventionner des prix afin d’éviter leur hausse, est constituée de «ressources qui sont prélevées dans d’autres secteurs». Dès lors, c’est naturel, dit-il, qu’on assiste à des tensions financières ou budgétaires. «On se retrouve avec quelques difficultés qui sont passagères. Ce sont des difficultés voulues, souhaitées par le gouvernement, du fait de la politique sociale menée actuellement par le gouvernement», explique l’argentier de l’Etat.
Mbaye THIANDOUM
«Lorsqu’on décide de gérer comme le souhaite le président de la République, dans la rigueur et la transparence, on fait face forcément à des difficultés dans certaines structures», Amadou Bâ dixit, pour expliquer l’existence de tensions budgétaires. Mais des tensions qui, pour lui, «sont voulues et même souhaitées» par le chef de l’Etat et son gouvernement. A en croire l’argentier de l’Etat, face à la situation économique, il n’y avait que deux choix qui s’offraient à l’Etat : «augmenter les prix et ce sont les Sénégalais les plus faibles qui vont souffrir, ou on serre, mais le temps d’ajuster tout». Et c’est la seconde option qui a été choisie par le gouvernement. Qui, selon le ministre, «a opté délibérément pour cette situation, face à certains défis qu’il se devait de relever, lesquels demandent des sacrifices qui ne peuvent pas ne pas influer sur la trésorerie».
Ainsi, pour éviter une hausse des prix des produits pétroliers, l’Etat a décidé de subventionner les prix pour les stabiliser» à leur niveau actuel, «comme l’a voulu le président de la République», qui a fait de 2018 une année sociale. «Les prix du carburant et tout ce qui est produits pétroliers représentent 20% de nos recettes. Or, depuis un an, voire un an et demi, les cours mondiaux se sont nettement appréciés. A cela, il faut ajouter l’appréciation du dollar. Ou bien on décide de répercuter tout sur le prix à la hausse, on se fait de l’argent et on finance l’ensemble de nos projets ; ou on bloque les prix comme l’a voulu le Président Macky Sall», soutient l’argentier de l’Etat.
Près de 195 milliards, dont une reconnaissance de dette d’environ 125 milliards, pour perfuser la Senelec et maintenir ses tarifs
Reconnaissant qu’avec la situation actuelle, on «débouche forcément sur des tensions budgétaires», Amadou Bâ fait savoir que rien que pour la Senelec, le gouvernement a «mis à la disposition pas moins de 70 milliards de francs Cfa, et une reconnaissance de dette de près de 125 milliards de francs Cfa». Ces efforts visent à éviter toute augmentation des prix. Car, note le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, «si le Sénégal avait répercuté les augmentations au niveau international sur les prix, le carburant aurait connu une hausse au moins de 110 à 125 francs Cfa. Et cela peut avoir des conséquences sur la vie des populations», avec, par exemple, des augmentations des prix du transport et de plusieurs autres produits. Et toute cette manne financière servant à subventionner des prix afin d’éviter leur hausse, est constituée de «ressources qui sont prélevées dans d’autres secteurs». Dès lors, c’est naturel, dit-il, qu’on assiste à des tensions financières ou budgétaires. «On se retrouve avec quelques difficultés qui sont passagères. Ce sont des difficultés voulues, souhaitées par le gouvernement, du fait de la politique sociale menée actuellement par le gouvernement», explique l’argentier de l’Etat.
Mbaye THIANDOUM