Surenchère



Ceux qui avaient arrosé les rues de la capitale et sa banlieue de glaçons, tard la veille de la manif de Yaw le 8 juin, vont devoir reprendre du service. Car le risque de chauffe est loin d’être annihilé. Et pour cause. C’est désormais le régime de la surenchère. Le marquage se fait à la culotte et nul ne sait quand est-ce que le face-à-face aura lieu. Pour le moment, malgré les invectives, diatribes et autres quolibets, cela reste par presse interposée. Mais d’ici au 31 juillet 2022, si aucun effort n’est déployé pour dégonfler la tension, ça risque bien de nous péter à la figure. La majorité ne compte rien céder, alors que l’opposition, dopée par sa manif du 8, compte bien remettre ça le 17. En tout cas, le Conseil constitutionnel ayant raté le coche de la désescalade, la Cour suprême a joué à l’autruche face à la saisine de l’Usl à propos du parrainage et du rejet de celui-ci par la Cedeao. En remettant à plus tard, cette juridiction maintient au feu les fers de la contestation. Une sortie de cette crise reste donc aléatoire et les prochains jours pourraient voir poser de nouveaux jalons dans la radicalisation. Sunugaal n’est pas encore sorti de l’auberge.
Waa Ji
 
LES ECHOS

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