L’Ong Offensive contre la corruption (O2C) a fait face à la presse, ce vendredi. Ce, pour parler de l’actualité, en particulier les rapports des corps de contrôle et la transhumance politique.
Au cours de leur conférence de presse, l’O2C, présidée par le Dr Alassane Guèye, a mis en exergue deux points majeurs. Le premier portant sur la publication des rapports, le second sur la transhumance.
«On a demandé au président de la République de sortir les rapports tous les ans. Que ça soit l’Ige, la Cour des comptes ou l’Ofnac. Avec ces multiples rapports, si quelqu’un avait détourné de l'argent en 2016, comment il pourra le sanctionner, s’il n’est plus en service ?», s’interroge Alassane Guèye.
Il ajoute que «tous ces corps de contrôle, en particulier l’Ofnac, doivent avoir une capacité d’emprisonner. Et c’est pourquoi on demande au président de la République de décentraliser, en amenant un procureur à l’Ofnac. Comme ça, quand il y a un dossier de corruption, il pourra travailler sans l’intervention du président».
«On a remarqué qu’en Afrique, c’est le président de la République qui nomme les procureurs. C’est pourquoi on demande un procureur décentralisé et indépendant au sein de l’Ofnac. Et à la fin de son mandat, il part. Ce procureur aura la possibilité de s’autosaisir sur le camp du pouvoir comme dans l’opposition», dit-il.
Pour ce qui est de la transhumance politique, l’O2C a demandé au président de la République de proposer un mandat de limitation de la transhumance : «Tout le monde sait qu’au Sénégal, on voit une personne qui nait dans la politique et meurt dans la politique. Et ce n’est pas du tout normal que le pays soit dirigé par des hommes de 90 ans. Si les jeunes n’ont pas accès aux postes, c’est parce qu’il y a des gens qui se nourrissent de la politique. C’est pourquoi on demande à Macky Sall d’introduire une loi sur la limitation des mandats. Comme ça, les transhumants n’auront plus la possibilité d’être des députés, ministres ou directeurs généraux.»