Sept jours nous séparent de cette grande fête musulmane de l’Aïd-el-Kebir, qui consiste en l’immolation d’un mouton. Sacrifice qui incombe à tous ceux qui en ont les moyens, mais qui s’impose à Goorgoorlu face à la ribambelle qui l’encercle. Ces sept jours vont passer très vite et notre gus ne sait pas encore comment résoudre cette équation à plusieurs inconnues. L’argent, problème majeur, puisque la Tabaski tombe pile poil à la fin du mois. Les paras vont donc devoir sauter à partir de ce vendredi, afin de faire tourner la machine et impulser la circulation monétaire. Mais tout n’est pas d’avoir l’argent, puisqu’il faut trouver le bélier. Et apparemment, les cornes ne courent pas encore les rues de Ndakaaru. Le spectre de manifs violentes se précisant avec l’interdiction du préfet, les vendeurs, déjà frileux, y regarderont à 2 fois avant de rappliquer vers les faubourgs de la capitale. Pour dire que les prochains jours pourraient être peu fastes et le weekend des moins reposants. La commémoration du 23 juin, les discours de Prési à la clôture du dialogue le 24 et son adresse aux Sunugaaliens le lendemain 25, autant de repères qui vont décider de la tournure de l’après-Tabaski.
Waa Ji