Si nul n’est prophète en son pays, c’est en Naaritanie que Niangal est allé prêcher la bonne parole auprès de son pote Al Ghazaouani. Et d’un coup de baguette magique, tous les contentieux pendants entre le Sunugaal et son voisin du nord ont été aplanis. La pêche, talon d’Achille de la coopération entre Sunugaaliens et Naars, les a longtemps opposés quand les Guet-ndariens pénétraient les eaux territoriales et se faisaient tirer comme des canards par les garde-côtes. Il y a eu des morts à la pelle, des embarcations et matériels de pêche saisis. Mais, le gisement gazier de Grand Tortue Ahmeyim est venu, par la grâce de Dieu, réconcilier les belligérants ataviques. Mieux, le Président Ould Taya, qui semblait jouer sur la position de demandeur du Sunugaal, faisant presque chanter Niangal, a été poussé à la sortie. Son remplaçant, plus amène, est aujourd’hui aux petits soins avec le Sunugaal. Ce qui nous ramène un peu à la période senghorienne, quand des portions du territoire sunugaalien avaient été cédées aux Naars pour un accès au fleuve. En tout cas, la coopération semble repartir sous de bons auspices entre Naars et sunugaaliens. Mais attention aux intrus à la langue de fiel.
Waa Ji
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