Les Sunugaaliens souffrent. Mais ne peuvent pas le crier sur tous les toits, du fait d'une restriction drastique de leurs droits à manifester. La chaleur d'étuve les fait mariner dans leur jus, les ventilos ne brassant que de l'harmattan, alors que les factures d'électricité explosent comme les bonbonnes de gaz. Penser à se mettre sous le douche, un rêve, car le robinet chuinte sans laisser couler une goutte. L'enfer chez soi. côté jardin, c'est la managère qui trinque, prise en étau entre les étals du marché où le moindre condiment coûte le triple de son prix d'il y a un an. Et en plus de tout cela, le stress devenu permanent, entretenu par une situation politico-socialo-judiciaire délétère, avec en perspective une élection indécise et improbable. Alors, les enfants s'enfuient inexorablement de cet enfer. Et comme des victimes d'un immeuble en feu qui sautent dans le vide pour s'échapper, ils s'embarquent dans des rafiots pour une aventure mortelle. Vivement la fraicheur.
Waa Ji