Sidy Niabaly, premier coach de Kara Mbodji: «Il a débuté comme attaquant, c’est moi qui l’ai repositionné en défenseur central»

De Mbour à Anderlecht, Kara Mbodji s’est forgé la carrière d’un jeune ambitieux. Et il n’y a pas une personne mieux placé pour en attester que son premier coach à l’école de football Galo Mbodj, Sidy Niabaly. Un récit passionnant !



 
 
A l’école de football Galo Mbodji, l’ombre de Kara Mbodj plane toujours. L’on se rappelle des veilles de matchs, ce jeune gringalet qui se démenait comme un petit diable pour chercher de la peinture, tracer le terrain et attacher les filets du but qu’il a souvent fait trembler. «Quand on avait un match, Kara Mbodji allait chercher de la peinture pour tracer les contours du terrain. J’ai vu très tôt en lui une personne responsable. Au lieu d’aller se reposer comme ses pairs, il préparait le terrain en lieu et place des dirigeants», soutient celui qui a emmené Kara Mbodji à l’institut Diambars. Pour retracer le parcours de Kara Mbodji, Coach Ndia explique la première génération de son école de football, qui était composée de jeunes talentueux dont un certain Pape Kouly Diop. «Ceux-là fréquentaient aussi la génération des pupilles, avec Serigne Modou Kara Mbodji, Go Fall, Pape Bakary Diahité et d’autres», se rappelle-t-il.
Le tournant de la carrière de Kara Mbodji vint quand l’institut Diambars est implanté à Mbour, avec sa première génération dorée avec Pape Ndiaye Souaré, Gana Guèye… Faute de compétition, le premier coach de Kara, avec quelques collaborateurs, travaille avec l’institut Diambars pour instaurer un championnat au niveau départemental. «Quand on a commencé les matchs, les autres équipes avaient du mal à nous battre et durant toute la compétition, nous avions fait bonne figure, avec peu de moyens. C’est là que l’institut Diambars a remarqué que nous avions des jeunes talentueux», raconte Coach Ndia. Les prestations de Kara Mbodj ont tapé dans l’œil des dirigeants et les collaborateurs de Saër Seck ont décidé d’entrer en contact avec sa mère. «Sa mère leur a dit, en toute honnêteté, que la carrière de son fils dépendait de moi. Sachant que nous n’avions pas les papiers nécessaires pour lancer la carrière de Kara Mbodji, j’ai décidé de l’emmener à Diambars, car je ne voulais pas qu’il accuse du retard, alors qu’il y avait des opportunités qui se présentaient» explique-t-il. Il poursuit : «c’est ainsi que nous l’avons emmené à l’institut Diambars et nous avons discuté avec Bouba Gadiaga. Il a fait d’abord un stage d’une semaine ; après, ils nous ont contactés pour dire qu’ils vont prolonger le stage de deux semaines. C’est là qu’il a définitivement intégré l’institut». 
Le coach de Kara Mbodji se rappelle aussi des débuts de son poulain. «Il ne jouait pas axe central. Au départ, il était attaquant et par la suite, je l’ai repositionné en milieu défensif. Donc, en allant à Diambars, il était sélectionné comme milieu défensif qui pouvait aussi dépanner en axe central», soutient Coach Ndia.
Et pour ce dernier, son poulain n’a rien perdu des qualités dont il avait déjà fait montre sur le terrain de l’école de football Galo Mbodj. «En équipe nationale, nous avons vu les mêmes qualités qu’il avait quand il était en jeune. A bas âge, il était très fort quand il s’agissait de marquer des coups francs et quand il ne frappait pas le coup franc, c’est lui qui marquait de la tête», dit-il d’un ton nostalgique.
 


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