De la région Sud où ils étaient les manifestations résiduelles d’un conflit tricentenaire, les braquages sont remontés vers le Centre et le Nord du Sunugaal, adoptés et adaptés par des bandits de grands chemins. L’insécurité est passée des vols de bétails et autres cambriolages de boutiques, dans des agglomérations et villages isolés, à des braquages et des assauts par de fortes bandes lourdement armées et usant sans hésiter de leurs armes à feu. Et le rythme des attaques s’accélèrent. L’usine des Chinois, puis celui des Indiens dans un périmètre ne sortant pas du département de Mbour, une autre attaque à Niacoulrab… Bilan : au moins un mort, fut-il un des assaillants, des blessés et de l’argent emporté. Pendant ce temps, Antoine inaugure un commissariat aux Parcelles et en promet d’autres. C’est bien. Mais le mieux, c’est de doter l’existant de moyens d’intervention adéquats et surtout d’effectifs suffisants. Les opérations coups de poing, oui, mais des voitures de patrouille qui maillent le pays, encore mieux. L’insécurité des populations sunugaaliennes face à ces bandits doit être combattue plus que de mobiliser ces forces lourdement armées contre des opposants qui marchent.
Waa Ji