Chaque jour qui passe, la nécessité de réformer nos institutions se fait de plus en plus lancinante. Et les Sunugaaliens se demandent s’il faut seulement réformer. C’est plutôt une révolution qu’il faut et l’espoir était bien placé en Niangal qui en avait fait la promesse. Mieux, il avait instauré la Commission nationale de réforme des institutions drivée par celui qu’il a tant encensé, hier, à l’inauguration de l’université qui porte son nom. Sauf que Prési a omis dans le CV de cet éminent Sunugaalien le dernier travail que lui-même lui avait confié à la Cnri. Parce que le besoin est plus que prégnant et pressant, aujourd’hui plus qu’hier. Les raisons qui l’exigent sont là visibles. Du flou entretenu autour du nombre de mandats de Prési, à la compo du Conseil supérieur de la magistrature qui plombe l’indépendance de la justice, en passant par ces institutions budgétivores et jugées « inutiles », la Cnri avait tracé la voie de la modernisation. Et ce qui se passe à l’Assemblée nationale, où la mécanique de la majorité s’est grippée face à la terreur de l’équilibre, démontre l’urgence qu’il y a à assainir le champ politique, en le libérant de toutes ces scories parasites qui portent le nom de parti.
Waa Ji